L'Express (France)

Pensions alimentair­es : enfin un intermédia­ire !

- G. M.

On peut désormais confier à un organisme public le recouvreme­nt et le versement de cette prestation.

Fini, les tractation­s financière­s avec un ex récalcitra­nt ! Toute personne séparée ayant droit à une pension alimentair­e pour le ou les enfants dont elle a la garde principale peut en déléguer la gestion à la Caisse d’allocation­s familiales (CAF) ou à la Mutualité sociale agricole (MSA). Ce service fonctionne depuis octobre 2020, mais il était jusqu’alors réservé aux seuls parents confrontés à des problèmes d’impayés. Au 1er janvier, tout bénéficiai­re d’une telle rente peut désormais solliciter l’intermédia­tion, sans l’accord de son ex-conjoint. La CAF ou la MSA se charge de son recouvreme­nt mensuel auprès du parent redevable . En cas d’impayé, l’intermédia­ire mène la procédure de recouvreme­nt auprès du mauvais payeur. En attendant son issue, il verse au parent lésé l’allocation de soutien familial mensuelle de 116 euros par enfant. Idéal pour ne pas devoir gérer en direct avec son ex un sujet souvent source de tensions. Selon l’Elysée, la réforme promise en avril 2019 par Emmanuel Macron s’adresse à 900 000 parents séparés bénéficiai­res d’une pension, qui représente en moyenne 18 % de leur budget et fait l’objet d’impayés dans 30 % des cas. En pratique, lorsque la pension a été fixée dans un titre exécutoire (jugement, convention homologuée par le juge, convention de divorce notariée), il convient de l’adresser à la CAF ou à la MSA. Les couples en cours de séparation peuvent faire mentionner cette intermédia­tion dans l’un de ces documents. La demande sera alors transmise à l’organisme concerné.

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