Fake news : la riposte s’organise
Améliorer la détection des fausses infos ne suffit pas. Il faudra sans doute repenser le fonctionnement des réseaux sociaux.
Ce sont les dernières élucubrations de la sphère complotiste. Selon elles, tout contact avec une personne vaccinée contre le Covid-19 serait nocif pour les jeunes enfants. Et la campagne de vaccination aurait provoqué une multiplication des fausses couches aux Etats-Unis. Ces informations erronées trouvent bien sûr un écho démesuré sur les réseaux sociaux. Certes, les internautes ne pensent pas toujours à mal en les partageant. Malheureusement, les fausses informations se propagent toujours davantage que les articles ultérieurs visant à rétablir la vérité.
La bonne nouvelle ? La riposte s’organise. Jamais il n’y a eu autant d’équipes chargées de repérer et de dénoncer les fake news. Dans les médias bien sûr mais également au sein des Gafam ou des grandes institutions. Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies utilise, par exemple, des algorithmes sophistiqués pour débusquer les théories fallacieuses sur Twitter. Mais il faut aller plus loin, en améliorant les programmes chargés de sélectionner les informations s’affichant sur nos écrans, ou en repensant le design des réseaux sociaux afin d’indiquer la présence de contenus fiables. Quand les internautes sont bien guidés, ils partagent moins de bêtises et plus de liens sérieux, montre une étude récente ! En période de pandémie, cela compte beaucoup : notre retour à une vie normale dépendra en effet du pourcentage de personnes vaccinées. Or, plus les fake news circulent, plus cette fameuse immunité collective sera difficile à atteindre.