La valeur de demain : Esker. La salle des ventes
En nouant des partenariats avec de grandes entreprises internationales, cet éditeur de logiciels français s’ouvre de nouvelles portes en amérique du Nord et en asie.
Voilà quelques mois, la société Esker a fait son entrée dans le Gartner Magic Quadrant – sorte de guide Michelin américain des entreprises technologiques. Une consécration pour cette société lyonnaise, spécialisée dans la dématérialisation des documents. S’appuyant sur l’intelligence artificielle, Esker propose une palette de services permettant aux entreprises de traiter leurs commandes auprès des fournisseurs, de régler leurs factures, et de gérer celles de leurs clients de façon totalement digitalisée. Fini papier, photocopies, classeurs et courriers. Tout s’organise sur ordinateur et sur smartphone et est archivé numériquement. Avec, à la clef, des gains de temps, de coût, de traçabilité et une réduction des risques d’erreurs.
« Sur un secteur qui croît chaque année en moyenne de 10 %, Esker se montre très innovant, commente Matthias Desmarais, d’Oddo BHF. Investissant 10 % de son chiffre d’affaires en R&D, l’entreprise a conçu une plateforme en mode cloud interopérable sur n’importe quel système informatique. La progression de son activité est estimée à 16 % en 2021 et à 18 % en 2022. Le paiement de ses prestations s’effectue via un abonnement mensuel, ce qui offre une visibilité sur ses revenus futurs. » Très actif en France (35 % de l’activité), en Europe (23 %) et en Amérique du Nord (37 %), le groupe compte « exporter » sa technologie en Asie, après avoir signé, en mars 2020, un accord commercial avec Fuji Xerox. « En multipliant de tels partenariats, la firme rompt avec son modèle de développement qui reposait avant tout sur sa propre force commerciale, explique Aurélien Taïeb, gérant actions de Meeschaert AM. Le management anticipe que, d’ici à deux ans, 30 % de ses contrats seront décrochés via ses réseaux partenaires. Ce qui devrait lui permettre d’accélérer sa croissance, tout en améliorant ses marges, qui pourraient atteindre 15 %. » Cerise sur le gâteau : le titre Esker présente une décote de 30 % par rapport à ses concurrents américains, ce qui garantit a priori une belle marge de valorisation.