Haro sur la mémoire de Tiananmen
Défense de se souvenir. A Hongkong, la commémoration du massacre de la place Tiananmen (4 juin 1989) a été interdite pour la deuxième année consécutive. Mais, cette fois, il n’y avait personne dans le parc Victoria, bouclé par la police, dans un contexte de répression lié à la loi sur la sécurité nationale imposée l’été dernier par Pékin. « Cela marque une rupture dans la tradition de la mémoire collective » et risque de créer « un fossé entre notre génération et la suivante », craint la journaliste Hana Meihan Davis dans le Hong Kong Free Press. Pour résister à l’oubli, des centaines de Hongkongais ont tout de même allumé le 4 juin une bougie ou la lampe de leur téléphone à leurs fenêtres.