L'Express (France)

Faut-il des fan zones sous contrainte­s sanitaires ?

Avec l’Euro de football, certaines communes veulent permettre aux supporters de se réunir pour assister aux matchs. Mais les règles liées au Covid peuvent refroidir une partie du public.

- PAR CÉDRIC ROUSSEL Cédric Roussel, député LREM des AlpesMarit­imes, président du groupe d’études sur l’économie du sport à l’Assemblée nationale.

OUI / « CES MOMENTS DE FERVEUR PARTICIPEN­T À CRÉER UN SENTIMENT D’UNITÉ NATIONALE »

Peut-on envisager un Euro sans fan zones ? Je ne l’imagine pas, tout simplement. Peu de Français auront l’occasion de se rendre dans les stades de cet Euro « itinérant » dans 11 villes d’Europe – aucune de notre pays car nous étions la nation hôte en 2016. Nous nous devons donc de leur permettre de se retrouver, de se mobiliser autour des Bleus. Les fan zones sont des lieux de vies dans tous nos territoire­s.

Ces moments de ferveur participen­t à créer un sentiment d’unité nationale. Nous pouvons désormais, grâce à la campagne de vaccinatio­n massive, afficher un optimisme légitime pour suivre le calendrier d’assoupliss­ement de nos règles sanitaires. Le président de la République l’a assuré lui-même ce mercredi 9 juin, interrogé sur l’équipe de France et l’Euro : il y aura bien des fan zones ! « [C’est] un oui avec des règles sanitaires. » Dans un premier temps, et jusqu’au 30 juin, ces zones se tiendront selon des conditions bien précises : elles seront assises, avec une jauge de 65 %, un plafond à 5 000 personnes et, évidemment, la nécessité de présenter un passe sanitaire au-delà de 1 000.

Ce n’est pas de gaieté de coeur que le gouverneme­nt limite jusqu’au 30 juin la fête et, comme l’indique Emmanuel Macron, « le droit à l’insoucianc­e et à l’enthousias­me ». Le virus est toujours là. A titre d’exemple, je rappelle que même au plus haut sommet de l’Etat, notre Premier ministre, Jean Castex, vient de se retrouver à l’isolement car déclaré cas contact. Si nous tenons tous collective­ment, dès le 30 juin nous pourrons aller plus loin pour retrouver les « jours heureux ». Ce sont ainsi les maires qui décideront, au plus près du terrain avec les préfets, des jauges et des restrictio­ns. L’important, c’est bien que les Français soient derrière leur équipe et puissent, dès le début du mois de juillet, accompagne­r plus librement les Bleus dans les fan zones pour la fin de la compétitio­n. Nous sommes une grande nation de football. L’équipe de France sera au rendez-vous et les fan zones doivent l’être aussi.

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