L'Express (France)

Le français Deezer va devoir passer à la vitesse supérieure

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Près de six ans après sa tentative avortée d’introducti­on en Bourse, le service de musique en ligne tricolore prévoit une opération d’envergure pour faire face à Spotify et à Apple Music.

Renforcé par la crise sanitaire, Deezer entame un nouveau refrain. Le service de musique en ligne compte passer à l’offensive d’ici peu. L’an dernier, le streaming a connu une forte croissance mondiale et est devenu, de loin, le mode d’écoute privilégié des mélomanes, représenta­nt 62 % du chiffre d’affaires du secteur. Les confinemen­ts ont encore dopé cet usage devenu la norme face à l’inexorable déclin du vieux CD. « Notre parc d’abonnés a continué de croître durant ces périodes à un rythme plus soutenu qu’habituelle­ment, explique la société. Nos utilisateu­rs ont aussi écouté nos contenus de façon beaucoup plus régulière dans la journée. »

De quoi donner des ailes à la startup française pour se renforcer face à l’hégémonie du suédois Spotify et de l’américain Apple Music. « Deezer est un joyau que nous avons soutenu pour qu’il puisse se développer, souligne le président de son conseil d’administra­tion, Guillaume d’Hauteville. Nous n’excluons pas de réaliser une opération capitalist­ique cette année ou en 2022. »

Une telle initiative pourrait permettre aux plus anciens actionnair­es de sortir du capital. Bien plus petite que ses deux concurrent­s, la startup tricolore née en 2007 est valorisée 1,3 milliard d’euros, soit 30 % de plus qu’en 2018. Elle est détenue principale­ment par le fonds Access Industries du milliardai­re britanniqu­e Sir Leonard Blavatnik. Mais, parmi ses investisse­urs, elle compte aussi l’opérateur Orange,

LBO France, le fonds saoudien Kingdom Holding Company ou le congloméra­t mexicain TV Azteca, filiale de Grupo Salinas.

Il y a près de six ans, la société avait tenté d’entrer en Bourse mais avait dû finalement abandonner en raison des conditions de marché. Lors de la dernière publicatio­n de ses comptes en 2017, elle affichait un chiffre d’affaires de 280 millions d’euros et

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