Energie : surfer sur la décote. La question au notaire
Longtemps mal aimé en Bourse, le secteur attire désormais les investisseurs.
Les craintes d’un retour de l’inflation sur fond de remontée du cours des matières premières ont profité aux secteurs cycliques, et notamment à celui de l’énergie. Pour un investisseur « contrariant » (c’est-à-dire qui investit à contre-courant du marché), c’est un domaine qui mérite d’être considéré.
Récemment pénalisée par la récession de l’économie mondiale, la chute du cours des hydrocarbures ainsi que par les pressions réglementaires et actionnariales incitant à se « verdir », l’énergie a été longtemps une grande mal-aimée en Bourse. Est-ce à dire qu’elle n’a plus sa place dans les portefeuilles ? Pas nécessairement. Tout d’abord, le secteur, considéré comme « value », c’est-à-dire très décoté, profite du regain d’intérêt. Bien sûr, vous pouvez décider d’écarter tout investissement dans l’énergie, considérant qu’il n’est pas suffisamment vert et durable. Mais d’un point de vue plus fondamental, la réorientation stratégique des majors pétrolières, une plus grande allocation du capital aux énergies alternatives et le développement de nouvelles technologies pourraient conduire à l’émergence d’un « supercycle » pour l’industrie, centré sur les objectifs de neutralité carbone.
La plupart des poids lourds du domaine ont entamé leur mue. Les grands groupes pétroliers ont ainsi annoncé des objectifs ambitieux et se transforment en géants de l’énergie, en pariant sur le solaire, l’éolien, l’hydrogène ou sur le stockage et les bornes de recharge. Autre facteur favorable : un greenwashing de moins en moins présent, grâce à la surveillance continue des investisseurs, des ONG et des gouvernements. Autant d’éléments qui pourraient conduire à un cercle plus vertueux où le seul moteur de rentabilité du capital n’est plus l’évolution du cours du gaz ou du pétrole, mais un mix plus diversifié d’activités.
Pour parier sur ce secteur, nous avons sélectionné deux fonds gérés activement (voir tableau ci-dessus), qui s’appuient sur des gérants expérimentés et de bonnes ressources en matière de recherche, et un ETF (tracker, géré passivement en suivant la composition des indices). Un investisseur avisé allouera au secteur une proportion modérée de son portefeuille (5 %), dans une logique de diversification du risque.