L'Express (France)

5 conseils pour booster son épargne d’entreprise

nos recommanda­tions pour tirer profit de son PEE et de son Perco ou Percol.

- PAR AURÉLIE FARDEAU

L’épargne salariale et retraite d’entreprise sont, pour les 11,2 millions de bénéficiai­res d’un plan d’épargne entreprise (PEE) et/ou d’un plan d’épargne retraite collectif (Perco ou Percol), la façon la plus efficace de se constituer un patrimoine. Seul hic, ces dispositif­s ne sont pas toujours bien connus des salariés. Nos recommanda­tions pour en profiter.

1/ S’intéresser à son épargne salariale. « L’erreur la plus courante, c’est d’oublier de faire des choix », constate Benjamin Pedrini, directeur général d’Epsor. Une attitude qui peut avoir des conséquenc­es fâcheuses. Par exemple, « de nombreuses personnes reçoivent leur bulletin de participat­ion ou d’intéressem­ent sans s’en soucier », déplore Catherine Pays-Lenique, directrice générale d’Epsens. A réception de ce document, il faut pourtant choisir entre percevoir les sommes sur son compte en banque ou bien les placer sur son dispositif d’épargne salariale. En l’absence de réponse sous quinze jours, les sommes sont par défaut placées et donc bloquées. L’argent est versé pour moitié sur le PEE (bloqué cinq ans) et pour l’autre moitié sur le plan dédié à la retraite lorsqu’il existe, pour la participat­ion. Quant à l’intéressem­ent, il est transféré sur le PEE. Vous avez encore un mois pour changer d’avis.

2/ Prendre en compte l’impact fiscal. Il peut être tentant de récupérer sa participat­ion ou son intéressem­ent, sans blocage.

Mais les règles fiscales ne sont pas les mêmes puisque l’argent perçu est soumis à l’impôt sur le revenu, alors que l’argent placé sur un PEE ou un Perco est défiscalis­é. « Percevoir sa participat­ion sans la placer, c’est perdre d’entrée de jeu l’équivalent de 30 % pour ceux qui se trouvent dans cette tranche marginale d’imposition », rappelle Benjamin Pedrini. Gardez à l’esprit que le PEE comporte pas moins de 14 cas de déblocage anticipé (mariage, acquisitio­n de la résidence principale, départ de l’entreprise…), ce qui est confortabl­e.

3/ Profiter au maximum de l’abondement. L’employeur peut décider d’encourager les versements volontaire­s de ses salariés en mettant au pot en parallèle. « L’abondement peut aller jusqu’à 300 % des sommes versées sur chaque plan avec un plafond à 3 290 euros sur le PEE et à 6 581 sur le Percol », indique JeanChrist­ophe Benzo, directeur général de Groupama Epargne salariale. Les taux d’abondement peuvent être différenci­és selon les produits, avec souvent des plafonds plus élevés pour l’épargne retraite. En fin d’année, il ne faut pas hésiter à vérifier si vous avez consommé l’intégralit­é de l’abondement offert par votre entreprise et, dans la mesure de vos capacités financière­s, compléter vos versements.

4/ Investir son épargne salariale. Placer son épargne salariale sur un plan est une chose, bien l’investir en est une autre. « La majorité des salariés restent sur des produits prudents car l’abondement est perçu comme un gain et cela occulte la performanc­e du placement », analyse Catherine Pays-Lenique. Pourtant, en fonction de son horizon de placement, il peut être plus rentable de prendre davantage de risques. Certains teneurs de compte proposent désormais des robo-advisors, des outils pour aider les salariés à répartir leurs avoirs sur les fonds proposés. « Chez Epsor, nous avons mis en place des profils, auxquels correspond­ent des portefeuil­les de fonds, afin d’épauler les salariés dans une meilleure répartitio­n de leur épargne », illustre Benjamin Pedrini.

5/ Profiter des atouts du Percol. Progressiv­ement, le nouveau plan d’épargne retraite (Percol) remplace les anciens Perco dans les entreprise­s. « La nouveauté structuran­te du Percol par rapport au Perco, c’est de pouvoir déduire ses versements volontaire­s de ses revenus imposables, souligne Jean-Christophe Benzo. Une dispositio­n d’autant plus attractive que ces versements permettent de déclencher l’éventuel abondement de l’entreprise. » Cela permet, en outre, d’épargner de manière individuel­le sur une enveloppe dont une partie des frais est prise en charge par l’employeur. L’argent y est cependant bloqué jusqu’à la retraite. Il est toutefois permis de débloquer ses capitaux en cas d’accidents de la vie et pour l’acquisitio­n de la résidence principale. Dans ce dernier cas, les versements volontaire­s subiront l’impôt, mais pas les sommes issues de l’épargne salariale (participat­ion, intéressem­ent, abondement).

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