L’ESPION FRANÇAIS
PAR CÉDRIC BANNEL. ROBERT LAFFONT/LA BÊTE NOIRE, 528 P., 19,90 € (EN LIBRAIRIE LE 1er JUILLET).
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Chic, revoilà notre flic afghan préféré ! Le commandant Oussama Kandar, chef de la brigade criminelle de Kaboul, est aussi incorruptible que fin limier. Apparu dans L’Homme de Kaboul (2011), cet ex-moudjahid qui a lutté au côté de Massoud reprend du service avec une affaire particulièrement ardue : l’enlèvement à Bagram de quatre jeunes infirmières japonaises, alors qu’elles s’apprêtaient à rejoindre la branche afghane de l’ONG Care Children. Un « butin » qui intéresse une Française redoutable, psychopathe, supérieurement intelligente, Alice Marsan de Godet, 35 ans, affidée de Daech et à la tête d’une cellule djihadiste en Afghanistan. Surnommée la « Veuve blanche », elle passe pour une légende – comment une femme, qui plus est occidentale, pourrait-elle diriger des hommes dans ce pays moyenâgeux ? Mais pas aux yeux de la DGSE, bien décidée à l’éliminer par tous les moyens, y compris les moins officiels. L’Espion français, quatrième volet des enquêtes de Kandar, désigne précisément l’agent clandestin chargé de cette mission sensible et qui va collaborer avec le « qomaandaan » pour la mener à bien : Edgar Van Scana, membre du service des archives, unité ultrasecrète du renseignement tricolore connue « seulement de quelques initiés ». Dont Cédric Bannel, très au fait de barbouzeries en tout genre, incollable en géopolitique. Passé maître dans le roman d’espionnage, il nous entraîne dans une course contre la montre fascinante, éprouvante aussi. Vivement une adaptation de ses polars en série télé, sûrement à même de détrôner Le Bureau des légendes…