Chili La revanche des Mapuche
votes et ses adversaires, en attaquant les médias et en écrasant nos droits constitutionnels », s’insurge Nikki Fried, une rivale démocrate.
Il s’est surtout fait connaître pour sa gestion de la pandémie. Il a en effet été l’un des derniers gouverneurs à imposer le confinement et l’un des premiers à rouvrir l’Etat et les écoles. Il n’a jamais exigé le port du masque et a interdit aux municipalités d’infliger des amendes aux gens qui n’en portaient pas. Il est ainsi devenu le héros des républicains. « DeSantis est un Donald Trump mieux que l’original », affirme le quotidien Miami Herald.
Ses adversaires, eux, critiquent « Ron Death [mort] Santis », comme ils l’ont surnommé, car il a refusé de suivre les consignes médicales. Toutefois, dans cet Etat où vivent de nombreux retraités, le virus n’a pas fait les mêmes ravages qu’à New York. Avec ses 38 000 morts, la Floride reste dans la moyenne américaine. « Tout le monde m’a dit que j’avais tort », a clamé Ron DeSantis, lors d’une réception avec des donateurs. « C’est clair : la Floride a tout bon. » Il se gargarise du boom de l’économie. Plus de 250 000 personnes ont déménagé dans son Etat en 2020, dont beaucoup de Californiens ; le marché de l’immobilier explose ; le taux de chômage est très bas et sa cote de popularité ne cesse de grimper. « Il a joué ses cartes de manière parfaite, estime John Gizzi, chroniqueur politique de Newsmax, un site conservateur. C’est un sansfaute jusqu’ici. »
Prêt donc pour la MaisonBlanche en 2024 ? Il doit d’abord assurer sa réélection l’année prochaine. Il lui faut surtout se positionner sans s’aliéner Donald Trump ou ses partisans qui, pour l’instant, croient dur comme fer à une nouvelle candidature de leur idole, même si l’intéressé n’a rien dit de ses intentions. Un exercice de haute voltige. Car l’exprésident déteste qu’on lui fasse de l’ombre. Pour l’instant, les relations entre les deux hommes semblent cordiales. « J’ai apporté mon soutien à Ron et il a décollé comme une fusée », a perfidement glissé l’ancien chef de l’Etat en avril, tout en suggérant qu’il pourrait en faire son n° 2. Une pub lancée par un groupe d’activistes démocrates prend un malin plaisir à exploiter sa jalousie : « C’était un moins que rien, dit la voix off, puis tu en as fait le gouverneur du troisième plus gros Etat américain et maintenant, Ron est en train de te battre dans la course à la présidence… Qu’estce que tu vas faire, Donald ? »