Des fossoyeurs nommés Hollande et Macron
René Andron, Marseille (Bouches-du-Rhône)
A la lecture de l’entretien avec François Hollande
(« Les vérités de François Hollande », L’Express du 8 septembre), je me suis dit que l’ancien président de la République et l’actuel avaient en commun le fait d’être des fossoyeurs politiques. Le premier a enterré un Parti socialiste sans idées, sans idéologie, sans projets, ossifié autour de son organisation. Le second a d’abord dynamité, puis enterré (l’opération est encore en cours) la continuité liée à l’alternance modérée autour des partis dits de gouvernement. Dans les deux cas, le fruit était mûr, voire blet, et il n’a fallu qu’une pichenette pour que l’affaire soit entendue. Dans les deux cas, ils ont contribué à faire le lit des extrêmes. Dans les deux cas, on rêve de la reconstruction de grands partis porteurs de vrais projets. Et l’on craint que le clivage et l’invective ne remplacent le débat d’idées et ne rende le pays ingouvernable.