Les mésaventures de la voiture volante
Cet engin expérimental se heurte encore à la législation.
Mi-drone, mi-scooter, le Xturismo a effectué son premier vol au Salon de Détroit en septembre. Doté d’un moteur hybride Kawazaki, d’une batterie électrique et de quatre hélices pour garantir sa stabilité, l’engin peut voler quarante minutes à 100 kilomètres-heure. Commercialisé au Japon, où il n’est pas catalogué comme aéronef, il rencontre les mêmes problèmes de législation que les drones aux Etats-Unis et en Europe. En 2019, c’est la société Jetpack Aviation qui présentait une moto volante, sans hélices. Certaine de la commercialiser en 2023, Jetpack avait enregistré des précommandes avant de s’enliser, faute d’autorisation des administrations.
Ces mésaventures le prouvent : le mythe de la voiture volante perdure. En 2017, déjà, Airbus faisait sensation avec sa PopUp. A la fois voiture et drone, elle était constituée d’une capsule biplace en fibre de carbone et son châssis doté de quatre roues propulsées par électricité. Ses ailes logées dans le toit se déployaient pour un décollage à la verticale. Ses huit retors la propulsaient à 100 kilomètres-heure, tandis qu’une intelligence artificielle indiquait le chemin le plus court et organisait les connexions au covoiturage. Développée avec Italdesign, PopUp a été abandonnée quand Audi a jeté l’éponge en 2019. Qu’à cela ne tienne : Airbus poursuit son rêve et collabore aujourd’hui avec ADP. Avec l’espoir de voir un jour fonctionner ce taxi volant. Enfin.