Une loi contre la « désinformation »
L’étau se resserre sur la liberté d’expression après le vote au Parlement turc, le 13 octobre, d’un texte prévoyant jusqu’à trois ans de prison contre toute personne accusée de répandre des « informations fausses ou trompeuses ». Sont visés : les médias traditionnels mais aussi les utilisateurs des réseaux sociaux. A huit mois des élections générales, qui s’annoncent difficiles pour Erdogan et son parti l’AKP, « le régime vise un contrôle totalitaire sur le “dicible” » pour « faire taire la société » juge Ergin Yildizoglu, éditorialiste au journal d’opposition Cumhuriyet.