Droit de réponse de Natacha Calestrémé
Le 28 juillet dernier, L’Express a publié un dossier dénonçant les dérives du développement personnel, citant mon nom en couverture, comme si j’incarnais l’ensemble de ces pratiques par mes deux ouvrages.
Ce dossier comprend un premier article intitulé « Les dérives du développement personnel » en pages 14 et 15 et un deuxième article intitulé « Natacha Calestrémé, reine du bien-être » en pages 16 et 17, qui me mettent tous les deux nommément en cause.
Que me reproche-t-on ? L’Express, à partir d’un extrait de 1 minute 48 diffusé sur les réseaux, tiré d’une émission de France 2 non diffusée, affirme que j’aurais tenu « des propos surréalistes sur l’endométriose ». Sachez qu’une des témoins de cette émission racontait qu’elle était sortie de l’endométriose grâce à un travail trans-générationnel sur sa lignée, car sa mère, grand-mère et arrière-grand-mère avaient fait de nombreuses fausses couches. Et mon rôle, en tant que spécialiste des « héritages émotionnels » était d’exprimer selon les préceptes de la psycho-généalogie (développée par Freud, Jung, Moreno et surtout la psychologue et psychothérapeute de renommée internationale A. Schützenberger) que les épreuves de nos ancêtres pouvaient en effet parfois peser sur notre vie. En quoi cette vision, qui a fait l’objet de 20 ans d’études cliniques, est-elle surréaliste ?
On me reproche également d’évoquer la symbolique des maladies et vous associez mon travail au décodage biologique. J’ai pourtant précisé lors de l’interview que mes propositions reposent sur des statistiques – de la même manière que l’on peut interpréter les rêves, on peut interpréter les maladies – mais qu’il est nécessaire d’aller voir un médecin avant toute chose : Il ne saurait donc y avoir de confusion avec le décodage biologique qui préconise l’arrêt de tout traitement conventionnel et dont je réfute vivement la vision totalitaire.
Pour finir, on me reproche d’étayer mes écrits de références scientifiques « détournées de leur sens original », de faire de la « pseudoscience », terme régulièrement associé aux pratiques alternatives.
Vous me citez : « Si mes protocoles fonctionnent c’est parce qu’ils agissent sur l’énergie du corps ». Ce à quoi vous rétorquez :
« Un atome c’est un noyau, des électrons, et du vide. Il n’y a pas d’énergie indépendante de la matière ». En quoi cela contredit mes propos ? Puisque nous sommes composés de matière, notre corps est constitué d’énergie. Vous critiquez également le fait que je me réfère aux neurones miroirs et vous m’opposez que « ces mécanismes neurologiques n’ont rien à voir avec des théories par a scientifiques ». N’était-ce pas la fonction même de la science : « Utiliser la connaissance pour comprendre et expliquer le monde afin d’en tirer des applications fonctionnelles ».
Constatant la file des personnes « des étoiles dans les yeux » venues me remercier pour mes ouvrages qui les ont « réconfortées, guidées », vous vous demandez comment mes pratiques non scientifiques et mes ouvrages peuvent faire du bien ?
Vous y répondez en affirmant : « Ce n’est pas parce qu’une chose fait du bien qu’elle est bonne. Une cigarette peut me faire du bien, ce n’est pas une bonne chose pour autant ! » Je m’interroge sur la portée de l’argument. Ne peut-on dire cela de toute chose ? Un médicament, un aliment, un magazine ? ✸