L'Express (France)

À FAIRE D’ICI LA RETRAITE

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1/ Assurance-vie. Ce couple avait déjà un capital de 80 000 € épargné sur de l’assurance-vie. Pour eux, le mieux est de continuer à l’alimenter, en privilégia­nt une gestion déléguée dynamique (en choisissan­t soit un profil de gestion de ce type existant dans le contrat, soit une gestion sous mandat confiée à un spécialist­e), le tout composé majoritair­ement d’actions, puisqu’ils ont un horizon de placement de quinze ans. Sur cette durée, le risque de perte en capital est faible sur les marchés d’actions. Il faut aussi faire des versements réguliers pour profiter de différents points d’entrée sur les marchés financiers. Combinées, ces deux stratégies sont souvent gagnantes. D’autant plus que la « magie » des intérêts composés va opérer et faire fructifier sensibleme­nt le capital épargné.

C’est l’assurance-vie qui est privilégié­e par rapport au plan d’épargne retraite (PER). Ce dernier n’offre pas d’intérêt fiscal pour ce couple : comme ils sont dans la tranche à 30 %, ils vont profiter d’un avantage fiscal égal à 30 % de leur versement sur le PER, mais il sera repris à la sortie, le capital étant alors taxable, le plus certaineme­nt toujours à… 30 %. Parce que cette tranche d’imposition du barème est très large (de 25 711 € à 73 516 €), donc même avec une retraite plus faible, il y a toutes les chances qu’ils restent dans la tranche à 30 %. Le PER n’aurait été qu’un différé d’impôt, sans la souplesse de l’assurance-vie et sans possibilit­é de retrait (sauf cas de force majeure ou achat de la résidence principale).

2/ Immobilier neuf Pinel. Pour diversifie­r, il conviendra­it d’acheter de l’immobilier locatif via le dispositif Pinel pour profiter de l’effet de levier du crédit et aussi de la réduction d’impôt. Pour un bien d’une valeur de 200 000 € financé intégralem­ent à crédit, il restera à allouer 600 € par mois du remboursem­ent du prêt. A l’issue de l’opération, l’enrichisse­ment patrimonia­l sera de près de 65 000 €, qui aura été financé à 42 % par votre locataire, à 16 % par l’économie d’impôt et le solde par le couple. Même avec la hausse des taux des crédits et l’inflation (majoration­s de loyers bloquées à 3,5 % en 2022), l’opération reste encore attractive et rentable.

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