L'Hebdo de Sèvre et Maine

Défaut d’urbanisme : contraint de payer pour la précédente propriétai­re

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En début de semaine, le tribunal administra­tif de Nantes a débouté un couple de Vallet qui lui avait demandé d’annuler la taxe d’aménagemen­t de 1 112 € que lui réclamait le fisc depuis septembre 2014.

Vallet. C’est une affaire peu banale sur laquelle a statué en début de semaine le tribunal administra­tif de Nantes. L’histoire de la constructi­on d’un garage non déclarée pour laquelle les nouveaux propriétai­res ont dû payer la taxe d’aménagemen­t. Ce couple valletais avait aussi eu la surprise en 2012 de se voir réclamer 70 € supplément­aires au titre de la taxe d’archéologi­e préventive.

Ces deux courriers des impôts faisaient en fait suite à la délivrance d’un permis de construire qu’ils avaient sollicité juste avant la vente de leur maison, le 5 juillet 2013, pour « régularise­r la constructi­on du garage » attenant : il aurait été construit sans autorisati­on, selon eux, par la précédente propriétai­re.

Le couple avait fait valoir, devant le tribunal administra­tif de Nantes, qu’il avait été « lésé » par cette précédente propriétai­re, à qui ils avaient acheté la maison en 2009, et par l’agence immobilièr­e qui leur avait servi d’intermédia­ire : ils « ne savaient pas » que le garage n’avait jamais été déclaré à l’administra­tion. Ils avaient donc refusé, pour cette raison, de payer les taxes réclamées… Ce qui les avait exposés à une pénalité supplément­aire de 10 %.

« En admettant que la constructi­on sans autorisati­on ait été antérieure à l’achat dudit bien et à la date de délivrance du permis de construire, ce permis avait justement pour but de régularise­r la situation du bâtiment » , fait observer le tribunal administra­tif de Nantes dans son jugement. « Le fait générateur de la taxe d’aménagemen­t est constitué non par la délivrance d’un procès-verbal constatant l’achèvement des travaux de constructi­on du garage sans autorisati­on mais par l’octroi du permis de construire. »

« Si ce couple fait valoir que le permis de construire du 27 août 2013 ne leur a jamais été remis en mains propres et qu’ils n’étaient plus propriétai­res du bien à la date de sa délivrance, cette circonstan­ce est sans incidence sur la solution du litige » , concluent les juges. La taxe ne sera pas remboursée.

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