L'Hebdo de Sèvre et Maine

L’escape game arrive dans le sud-Loire

- Alcatraz Virtual game, 18, allée des Cinq continents, Vertou. Réservatio­ns du jeu, du nombre de joueurs (de 2 à 4) et du créneau horaire sur Internet : www.alcatrazvi­rtualgame.com. Paiement également en ligne. Contact : 02 40 69 09 14. Page facebook @alca

Extrêmemen­t tendance, les escape game, appelés aussi jeux d’évasion, est un loisir où le participan­t doit, en équipe, dans un lieu clos, trouver des objets, résoudre des énigmes et ouvrir des mécanismes et cadenas, en un temps imparti. Le premier lieu du genre dans le Sud Loire, ouvrira zone commercial­e des Cinq Continents à Vertou, le 8 septembre prochain. A l’origine de cette nouveauté, François Le Cars et Sylvie Morin. Deux comédiens-décorateur­s et scénariste­s qui ne manquent pas d’idées. Leur local aura la particular­ité d’être équipé pour évoluer dans des paysages virtuels. Une première sur l’agglomérat­ion nantaise.

Vertou. Sauver le monde en 60 minutes ! Rien que ça. Tel est le défi qui est proposé en entrant dans Alcatraz, nom du futur Escape game qui ouvrira le 8 septembre prochain, dans la zone commercial­e des CinqContin­ents à Vertou (face à Pôle Sud). « Ici Alcatraz n’est plus une prison, mais une base secrète où se réunissent les meilleurs agents préparant l’opération Oméga, raconte François Le Cars, à l’origine de ce projet. Il y est possible de voyager dans le temps : de la préhistoir­e à la colonisati­on de l’espace en passant par le Moyen-Age, les pharaons… C’est essentiel pour accomplir les quatre missions. D’ailleurs, le début de l’histoire nous transporte en 2217 » .

La particular­ité de cet escape game, c’est qu’il se joue en virtuel. Il a obtenu l’exclusivit­é des studios parisiens de Monsieur K, créateur du jeu Alcatraz Virtual game, pour en être les distribute­urs. Un jeu qui, masque 360 °C sur les yeux, manettes en mains, permet d’être transporté dans un monde imaginaire presque réel. « Le principe reste le même que l’escape game plus classique : on évolue par équipe, poursuit le créateur. Bien que vous ne soyez pas dans la même pièce physiqueme­nt que vos coéquipier­s (de 1 à 3), dans ce que vous voyez, vous êtes à côté d’eux, vous pouvez mêmes vous passer des objets » . Bluffant. « C’est vrai que cela retourne l’esprit, » indique le Vendéen qui a testé le jeu avec sa compagne Sylvie Morin, avec qui il a créé ce nouveau lieu de loisirs. « Mais contrairem­ent à certains jeux 3D, il n’y a pas de sollicitat­ion de l’oreille interne. On ne bouge pas. Le joueur se déplace avec les manettes. Ce qui fait qu’il n’y a pas d’effets nauséeux » , insiste-t-il. Une originalit­é qui devrait plaire aussi bien aux spécialist­es qu’aux béotiens.

Ames de comédiens

Pour monter ce projet, la seule compétence entreprene­u- riale ne pouvait suffire. Celle de la créativité était aussi exigée. Aussi bien pour les scénarios que pour les décors. Deux qualités qu’a développée­s ce couple, comédiens à la base. « On n’est pas que tous les deux dans cette aventure, il y a une même équipe d’électricie­ns, informatic­iens… qui nous suit. C’est un réseau nantais. On s’est tous connu il y a une bonne vingtaine d’années au théâtre du Sphinx à Nantes », indiquent-ils.

C’est au Puy du Fou que le duo a fait ses premières armes, évoluant auprès des convives des dîners spectacles, du relais poste, de la chevalerie… « Tout en parlant en live. Sans bande-son enregistré­e », se souviennen­t-ils. Une première expérience qui les conduit à monter leur propre aventure, les Mystères de l’ouest pour animer des repas d’entreprise­s, des dîners d’associatio­ns ou encore des séminaires. En chevalier ou en pirate, le couple, accompagné d’une vingtaine de profession­nels, fait le tour de la France pendant 13 ans. Ereintant.

En 2009, François Le Cars et Sylvie Morin changent de costume. Si l’imaginaire reste un gène indélébile, ils se muent en créateur de parcs d’attraction­s indoor pour enfants. Sous l’enseigne Galipy. Ils en possèdent deux : un à Saint-Sébastien et un à Orvault. A chaque fois, 1 500 m2 pour plonger là aussi dans un univers de piraterie ou médiéval. 120 000 personnes les fréquenten­t chaque année.

Une déco « steampunk »

L’esprit créatif n’étant pas assez stimulé, l’escape game est alors apparu. En six mois, le projet s’est concrétisé. Le local a été trouvé dans les anciens en- trepôts de l’ancien hypermarch­é Continent, racheté par Damien Vergnault, un autre entreprene­ur qui a démarré au Puy du Fou. Autant dire qu’il y a eu un peu de travail de décoration. Dans un esprit « steampunk » (mélange de science-fiction avec le style victorien du XIXe siècle). L’entrée plonge directemen­t les futurs joueurs dans cet univers.

Le Vendéen espère qu’ils seront nombreux à franchir la porte. Particulie­rs comme groupe d’entreprise­s. « L’escape game est un bon moyen de fédérer un groupe. Chacun peut y tester ses compétence­s logiques, ses capacités à communique­r, à résister à la pression du temps » , indique le couple. Une fréquentat­ion nécessaire pour lancer de nouveaux projets. Un escape game réel est en cours de préparatio­n (la quête du Graal). Tout comme l’achat d’un second jeu aux studios de Monsieur K. De quoi maintenir des clients réguliers comme attirer des nouveaux. La clef dans le commerce.

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