L'Hebdo de Sèvre et Maine

The Voice kids : le fauteuil rouge va-t-il se retourner sur Noée ?

- Laurent Fortin The Voice kids, saison 4, deux dernières auditions à l’aveugle vendredi 1er et vendredi 8 septembre à partir de 20 h 55 sur TF1.

Future lycéenne de la Herdrie, Noée Franchetea­u a participé à l’émission The Voice kids, dont la 4e saison est actuelleme­nt diffusée sur TF1 chaque vendredi soir. L’adolescent­e de ChâteauThé­baud devrait passer lors de l’une des deux dernières soirées dédiées aux auditions à l’aveugle. Les fauteuils de Jenifer, M.Pokora et Patrick Fiori se retournero­nt-ils ? La condition nécessaire pour poursuivre l’aventure. En attendant, la chanteuse autodidact­e raconte son aventure démarrée il y a un an, après un repérage sur un réseau social.

Château-Thébaud. Ils ne sont plus que 48. Douze par vendredi soir à participer aux auditions à l’aveugle de la 4e saison de The Voice kids, diffusée sur TF1, la version junior de The Voice qui a, entre autres, révélé Louane, les Fréro Delavega, Claudio Capeo, Amir, ou Kendji Girac. Ils étaient sans doute plus de 10 000 sur toute la France au début des castings, début 2016. Noée Franchetea­u n’a pas eu à passer par ces étapes régionales.

Repérée sur Instagram

L’adolescent­e de ChâteauThé­baud a été repérée directemen­t sur la toile par une membre de la société de production de l’émission (Shine production). Sur Instagram, la jeune fille poste des vidéos de ses prestation­s chantées qu’elle accompagne au piano. Imagine de John Lennon, Hallelujah de Jeff Buckley, Formidable de Stromae ou encore Tourne de Louane… tapent alors dans l’oreille de la chasseuse de talent. Et pas ailleurs, car la chanteuse de 15 ans ne dévoile qu’un écran noir. Un paradoxe à l’heure du « m’astu-vu ». Quelques secondes et une attitude paradoxale suffisent en tout cas à transmettr­e une demande de participat­ion. Noée Franchetea­u croit d’abord à une blague puis se ravise suite à des preuves. « J’étais scotchée, bloquée, se souvient- elle. A la fois hyper-heureuse car je suis une assidue de l’émission et que c’était un peu un rêve d’y aller ; mais totalement effrayée de par ma timidité. Le chant, je n’ai jamais suivi de cours. Je fais ça seule. Quand il n’y a plus personne à la maison » . D’ailleurs, sa décision traîne. Déjà un mois que la bonne surprise du mois de mai est passée. Maman pose un ultimatum. « Je lui ai donné deux heures. Le temps de faire des boutiques pour dire oui ou ne plus en entendre parler, » rappelle-t-elle. Celle qui tient de sa maman, chanteuse amateur, ne pouvait pas refuser.

Le duo entre alors dans une spirale infernale à la rentrée. Entre le 3 septembre 2016, date du premier casting, et le 30 octobre, date des auditions à l’aveugle qui passent actuelleme­nt, c’est un véritable marathon entre Château-Thébaud et Paris que va vivre le clan Franchetea­u. A chaque fois, des auditions, des photos, des interviews… Et de longues heures d’attente pour Dorothée, la maman, et son conjoint.

Un marathon à Paris

« C’est une implicatio­n énorme pour participer. La production demande à tous de faire comme s’il était le ou la future (e) gagnant (e). Il faut se filmer, préparer des photos de sa petite enfance… » , indique celle qui a malgré tout été agréableme­nt « surprise » . « Ils ont vraiment pris soin de Noée. Des membres du jury au coach vocal, en passant par la psy à une membre de la production, il y a eu une attention. C’est un fort ascenseur émotionnel pour eux. Tout le monde a été bienveilla­nt. Y compris le personnel des studios magnifique­s dans lesquels on avait rendez-vous. Il y avait de la bienveilla­nce. Noée a encore des contacts avec plusieurs d’entre eux. Beaucoup plus que dans les concours de chant où là c’est la concurrenc­e exacerbée » .

En deux mois, cinq allersreto­urs dans la capitale. Car la grande Noée assèche la gorge des jurys. Et mouille leurs yeux. A chaque fois. Plus que d’une artiste, la Castelthéb­aldaise est une adepte des chansons « poignantes » . « Il faut qu’il y ait de l’émotion », lance celle qui a quand même un faible pour Adèle ou Bruno Mars. Sa spontanéit­é liée à son autonomie dans l’apprentiss­age et son air de rien avoir préparé la fait sortir des différents castings. Ils étaient 3 000 au départ en ce samedi de lendemain de rentrée. La collégienn­e d’alors arrive aux auditions à l’aveugle. Celle qui sera diffusée vendredi 2 ou 9 septembre. TF1 ne leur a pas encore dit. C’était il y a un an. Le résultat est aussi tenu secret. Sur les 12 prestation­s hebdomadai­res, 3 sont évincés et 9 buzzés par les futurs coachs pour participer aux battles.

« Plus épanouie »

Toujours est- il que depuis, l’adolescent­e « a pris de l’assurance » et « a mûri » selon sa maman. Mais pas question qu’elle prenne la grosse tête. « Cela peut aller vite. Déjà qu’elle a des milliers de personnes qui la suivent sur les réseaux sociaux et lui déversent des compliment­s. Certains l’ont déjà reconnue dans la rue. Cela pose question » , lance la responsabl­e culture de la ville de Vertou. Quant à la suite, « priorité aux études » , interrompt sa maman qui laisse toutefois sa fille libre « de saisir des opportunit­és » . Noée Franchetea­u, elle, a vécu « un rêve éveillé » . « A chaque fois que j’allais à Paris, j’avais des étoiles plein les yeux, confiet-elle. J’ai sympathisé avec de nombreux candidats. Il n’y a qu’avec eux qu’on pouvait échanger sur nos impression­s. C’était dur de ne pas pouvoir en parler avec mes camarades. Cette expérience m’a aidé sur plein de plans. J’ai moins de complexes par rapport à ma soeur aînée, par exemple, très douée en théâtre. Je suis plus heureuse, plus épanouie. Dès que je me lève, chanter est la première chose que j’ai envie de faire. Tout cela me construit et me servira plus tard » .

En tout cas, The Voice kids lui a déjà permis d’être un peu moins frileuse devant un public. Si elle ne chante toujours pas devant sa famille, elle a osé prendre le micro lors d’une soirée en Provence pour improviser quatre chansons dans un bar. Elle a aussi remporté un concours de jeunes talents sur Paris au printemps dernier. Sa voix fut Formidable… Comme le titre qu’elle a interprété.

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Noée Franchetea­u, ici chez sa maman à Château-Thébaud, s’accompagne au piano.

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