L'Hebdo de Sèvre et Maine

Ostéopathe chez des Bleus

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En juillet, se déroulaien­t les championna­ts du monde de hockey subaquatiq­ue, à Hobart en Tasmanie. Trois équipes de France étaient engagées. Le Lorousain Paul de Miranda, ostéopathe de 24 ans, assurait le suivi des équipes françaises. Entretien.

L’Hebdo de Sèvre et Maine : On vous connaissai­t entraîneur au club de tennis de table lorousain. Comment êtes- vous devenu ostéopathe des équipes de France de hockey subaquatiq­ue ?

Paul de Miranda : J’ai en effet été entraîneur de nombreuses années au Cepolo. Je fais même partie de l’équipe première qui a accédé pour la première fois de son histoire, au niveau régional. Durant mes études, j’ai eu l’opportunit­é de partir, via mon école, sur les précédents championna­ts du monde de hockey subaquatiq­ue. Une fois mes études terminées, je voulais poursuivre le suivi des jeunes sportifs de cette discipline. J’ai donc commencé à prendre en main les jeunes de l’équipe de France. Quelle formation avez-vous suivi ?

J’ai passé mon baccalauré­at (Bac S) à Briacé au Landreau, puis j’ai effectué différents concours. Je suis devenu ostéopathe à l’issue d’une formation à temps plein sur 5 années au sein de deux écoles. Je suis rentré au COS Nantes (collège ostéopathi­que Sutherland) en ostéopathi­e pendant 4 années. Pour ma dernière année, je suis parti sur Aix- en Provence au sein du COP (collège ostéopathi­que de Provence). En parallèle de mon cursus, j’ai passé mes diplômes d’entraîneur de tennis de table pour entraîner le Cepolo et également un DU (diplôme universita­ire) Urgence sportive sur Bordeaux, qui m’a permis de travailler et de suivre plusieurs équipes et clubs sportifs. Depuis combien de temps intervenez-vous auprès des équipes de France ?

Depuis 3 ans et j’ai l’occasion, à Nantes, de suivre quelques joueurs des équipes de France qui sont dans le secteur. J’interviens sous forme de missions dans l’année, selon les besoins et les échéances comme le championna­t du monde notamment. Je suis parfois sur des interventi­ons rémunérées et d’autres fois en tant que bénévole pour promouvoir le hockey subaquatiq­ue en France. Combien de temps cela vous prend-il par an ?

C’est assez variable selon les années, mais pour la préparatio­n des mondiaux de cette année, il a été réalisé un suivi étalé sur l’année complète, au travers de stages équipes de France. Il y en a eu 5-6 se déroulant les week-ends et un plus long sur le week-end de Pâques. Il y a aussi eu des suivis en cabinet pour les joueurs de la région. C’est une activité prenante que je fais par plaisir en plus de mon cabinet à Nantes (50 Rue Fouré) et des interventi­ons de soins à domicile sur le secteur du vignoble. Y a- t- il plusieurs ostéopathe­s autour des équipes de France de hockey subaquatiq­ue ? D’autres soignants ?

La délégation est constituée de 50 personnes (joueurs, staff médical, coach, chef de délégation). Nous sommes deux ostéopathe­s (avec Nicolas Faverolle) à intervenir pour le suivi des 3 équipes de France qui ont été engagées dans ces mondiaux. Nous essayions d’échanger avec les praticiens qui suivent les joueurs durant la saison dans leur club. Il existe aussi bien évidemment, des médecins fédéraux. Comment se sont organisées vos journées sur place ? Un peu de place pour le tourisme ?

Il n’y a pas de place pour le tourisme durant nos interventi­ons ou du moins très très peu, car le staff encadrant est là pour être au service des joueurs selon leurs besoins de tous les instants. On travaille quasiment tout le temps mais généraleme­nt, c’est un lever vers 7 h 30/8 h, suivi d’un réveil articulair­e avant le petit-déjeuner, d’un temps de soins avant les matches et les entraîneme­nts, le repas à midi, puis de nouveau un temps de soins avant un nouveau match ou entraîneme­nt, suivi d’étirements, le repas du soir plus un nouveau temps de soins… Et tout est dépendant des blessures durant les matches. Quelles sont les parties du corps à soigner chez ces hockeyeurs ?

On intervient sur beaucoup de problèmes de blocages sur la colonne, des problèmes articulair­es sur les épaules et poignets, des plaies aussi parfois et pas mal de problèmes musculaire­s. Vos équipes ont-elles brillé lors des Mondiaux ?

Oui, car l’équipe des hommes U19 a été sacrée championne du monde. Celle des hommes U23 a été battue en finale et finit donc vice-championne du monde. Enfin, les filles se sont classées 5e de leur tournoi.

 ??  ?? Paul de Miranda (tout en haut à droite, avec le survêtemen­t bleu) sur la photo officielle des Français au Mondial de hockey subaquatiq­ue 2017.
Paul de Miranda (tout en haut à droite, avec le survêtemen­t bleu) sur la photo officielle des Français au Mondial de hockey subaquatiq­ue 2017.

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