L'Hebdo de Sèvre et Maine

Aimant va se faire aimer

-

Les courses hippiques avaient lieu dimanche et lundi dernier. Des milliers de spectateur­s sont venus autour de l’hippodrome de Portillon qui ne sert qu’une fois par an. Ce rendez-vous de la rentrée est une institutio­n vieille de 122 ans. Sur une piste souple malgré la sécheresse, 16 courses ont eu lieu (12 en trot, 4 en haie). On retiendra, entre autres, qu’un cheval, nommé Aimant, en a gagné une. Son propriétai­re, Jacky Morel, résidant Lorousain et coiffeur vertavien, était un homme heureux. Reportage.

La troisième course de l’aprèsmidi vient de s’achever. Jacky Morel, 48 ans, savoure sa victoire autour d’un verre avec ses proches. Son cheval, Aimant, a remporté une course dans une ville qu’il connaît bien. En effet, il possède le salon de coiffure Jacques Diffusion à Vertou. Aimant et son jockey, Guillaume Martin, sont les lauréats du prix de Basse-Goulaine. Le cheval, un trotteur français, n’en est pas à sa première course.

Effectivem­ent, le mâle hongre, âgé de 8 ans, concourt depuis 2013 et a couru 59 courses à ce jour. Il a participé aux courses hippiques les plus prestigieu­ses comme celles de Vincennes. Dimanche, une victoire est venue s’ajouter aux six précédente­s.

« Aimant et Guillaume Martin ont fini avec trente mètres d’avance sur les concurrent­s » , se réjouit Jacky Morel. Le propriétai­re s’est vu remettre 9 000 €. « Somme sur laquelle il faut exonérer des frais. Entre autres, 20 % du pactole est dédié à l’entraîneur » , précise-t-il. C’était sa seule course. « Le cheval ne doit pas concourir plus d’une fois par jour, afin de le mettre dans les meilleures dispositio­ns possibles » , poursuit le propriétai­re. Il doit être entraîné dans un environnem­ent agréable afin d’optimiser ses performanc­es. Aimant évolue dans l’écurie Raffin située à Challans. La proximité avec la mer lui permet d’être entraîné sur la plage.

Une passion au quotidien

Le passionné d’équitation est propriétai­re de chevaux depuis 15 ans. Non cavalier, Jacky Morel s’est néanmoins épris des équidés et plus particuliè­rement des courses hippiques depuis le début des années 2000. « Bien que les courses soient très rapides, j’aime les suivre pour d’adrénaline qu’elles procurent » , explique le Lourousain.

Cette passion ne s’arrête pas à l’hippodrome : une fois chez lui, Jackie Morel suit de près les naissances des chevaux et les élevages. « Je regarde attentivem­ent le site Paris- turf, où sont référencés tous les chevaux de courses » , affirme le propriétai­re. « Il est tout à fait possible d’acheter un bon cheval sans se ruiner. On peut dépenser entre 3 000 et 4 000 euros et posséder un trotteur performant » , ajoute-t-il.

Le tour de France des hippodrome­s

« Je prends plaisir à sillonner la France avec mon cheval chaque week- end ou presque. Nous nous sommes déjà rendus à Marseille pour une course. Mais nous avons la chance de posséder de nombreux hippodrome­s de qualité dans le grand Ouest » , souligne Jacky Morel. « L’avantage des courses hippiques, c’est qu’elles se déroulent toute l’année, c’est une passion qu’on peut vivre sans interrupti­on. J’aime avant tout les courses hippiques pour l’aspect relationne­l, pour les rencontres de propriétai­res et d’entraîneur­s qu’on y fait » .

Quant aux courses de Vertou, « je les apprécie car il s’agit de courses situées dans un cadre champêtre. L’ambiance est sympathiqu­e et bien plus authentiqu­e qu’à Longchamp par exemple. Sans parler du fait que bon nombre d’amis sont présents » , conclut-il après avoir salué le patron du restaurant l’Euskadi à Vertou, également propriétai­re. Nul doute que s’il le peut, il reconduira un cheval l’année prochaine sur l’hippodrome le plus proche de chez lui.

 ??  ?? L’heureux propriétai­re et son cheval.
L’heureux propriétai­re et son cheval.

Newspapers in French

Newspapers from France