L'Hebdo de Sèvre et Maine

Miel goulainais : une récolte moins importante que prévu

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C’est désormais une tradition : le dernier samedi du mois d’août, c’est la récolte du miel des ruches municipale­s. Cette année, il s’agit de la 5e récolte.

Dès le matin, les bénévoles de l’UNAPLA (union des apiculteur­s de Loire-Atlantique) sont passés sur les deux sites de la Herdrie et du parc de la Grillonnai­s pour effectuer la récolte des 6 ruches. Malgré une ruche vide à la Grillonnai­s (parc de l’hôtel de ville), la récolte est plus abondante qu’en 2016.

Pour Michel Février, de l’UNAPLA, « au vu du ramassage, on est parti pour une récolte de plus de 100 kg contre 30 l’an dernier (une récolte très faible due à une météo défavorabl­e au printemps, ndlr) ; quant à la ruche vide, on pense que l’essaim n’a pas résisté à la pression des frelons asiatiques et a fui la ruche car, dans celle-ci, il n’y avait aucun cadavre. »

« On était bien parti… »

Pour la quantité de miel, qui se révèle moyenne cette année, « on était bien parti avec des mois d’avril et de mai idéaux quant à la météo, mais juin a tout foutu en l’air avec une sécheresse importante (moins de fleurs pour les abeilles, ndlr). Heureuseme­nt que les préci- pitations d’août ont ramené un peu de bienfait. »

Quant aux 120 pots de miel de la récolte 2016 mis en vente, ils ont permis de réaliser un chiffre d’affaires de 312 € qui sera intégralem­ent versé au Secours Populaire.

Lors de cette récolte, le public est venu nombreux assister au nettoyage des cadres, écouter les explicatio­ns des apiculteur­s Michel Février pour la Grillonnai­s et Claire Legeleux et Jean-Pierre Le Roy pour la Herdrie. L’occasion de rappeler qu’aujourd’hui, les amateurs se pressent aux stages de formation de l’UNAPLA - il y a même des listes d’attente ! Pour Michel Février, « les apiculteur­s amateurs sont les sauveurs des abeilles, car après deux années néfastes en termes de production, des profession­nels jettent l’éponge. »

D’autant que « l’animal est attaqué de toutes parts, que ce soit par les pesticides - nous en sommes le plus gros consommate­ur européen -, les maladies traditionn­elles contre lesquelles nous luttons grâce, notamment, à des huiles essentiell­es, ou les frelons asiatiques contre lesquelles, aujourd’hui, les parades sont bien maigres » , explique Claire Legeleux qui, quand elle va visiter les 3 ruches de l’Herdrie, « n’hésite pas à apporter une raquette électrique. »

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Michel Février nettoyant des cadres avant le passage à la centrifuge­use pour récupérer le miel, récolté par Claire Legeleux et Jean-Pierre Leroy (ici sur le site de la Herdrie).

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