L'Hebdo de Sèvre et Maine

Qu’en pensent les profession­nels ?

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Hélène Dubois a rejoint l’aventure Globe & Folk cette année en tant que chargée de production. Avec Ben Pachot, le régisseur général depuis 5 ans, ils confient leurs regards sur un festival qui a su les surprendre.

Pour avoir travaillé pour Tissé Métisse à Nantes, Jour de fête à Saint-Herblain ou encore les Vielles Charrues à Carhaix-Plouguer (Finistère), Hélène Dubois connaît bien le monde des festivals. « Je m’occupe de la logistique pour des groupes de musique actuelle, Epsylon et Ko Ko Mo, par exemple pour Globe & Folk. C’est assez loin du folklore même si, en tant que Bretonne, j’aime la musique traditionn­elle. Je connaissai­s l’équipe technique mais pas Cugand » , admet la chargée de production.

En bonne profession­nelle, la jeune femme a assisté au spectacle Tour du monde à l’espace culturel du Doué pour se faire son avis. « J’ai été bluffée par le niveau des groupes. Costumes, chorégraph­ies, je ne m’attendais pas à ça. Je me suis même surprise à avoir une petite larme » , confie Hélène.

« Je fais le grand écart et j’adore ça »

Une réaction à laquelle s’attendait Ben Pachot, le régisseur général des spectacles du Doué depuis 5 ans. « Je ne lui avais rien dit du festival et du folklore pour qu’elle se fasse sa propre opinion. Car il se passe quelque chose ici » , constate le technicien. « Je sors d’un festival de 10 000 personnes par jour où se produisent des DJ comme David Guetta. Et franchemen­t, j’étais content de savoir qu’après je venais à Cugand. Je fais le grand écart et j’adore ça » , sourit le régisseur.

Historique­ment, le festival est l’affaire de bénévoles initialeme­nt soutenus et guidés pour la programmat­ion par le conseil départemen­tal de Vendée (qui verse toujours aujourd’hui 70 000 € de subvention au festival N.D.L.R.). Après un virage radical nécessaire à la survie, les organisate­urs ont conservé une armature profession­nelle pour les spectacles à l’espace culturel du Doué. Un travail dans l’ombre très apprécié par les groupes qui attribuent chaque année une note technique presque maximale dans le barème de notation du Conseil internatio­nal des organisati­ons de festivals de folklore et d’arts traditionn­els (Cioff) auquel est affilié Globe & Folk.

Un vrai échange avec les organisate­urs

« Mon rôle, depuis cette année, est de trouver ce qui peut attirer les jeunes vers un festival folkloriqu­e. Il a été par exemple possible de faire venir Ko Ko Mo car on les connaît et ils étaient en confiance en sachant qu’ils seraient techniquem­ent bien accueillis » , reprend Hélène. « Nous sommes également là pour proposer des choses. Un festival est une mécanique avec plein de rouages pour trouver la bonne formule, constate, de son côté, Ben. Il y a un vrai échange avec les organisa- teurs qui sont à l’écoute et prêt à faire évoluer des choses. Ce n’est pas le cas partout. »

Le festival de Cugand reste artisanal : « C’est justement cet esprit qu’il faut garder, s’enthousias­ment les deux, d’une même voix. Ailleurs, des sociétés se cachent parfois derrière des festivals. Ici, c’est un festival à dimension humaine » , insistent les profession­nels, fins connaisseu­rs du milieu.

Durant la dernière édition, une première réunion entre les organisate­urs et les profession­nels a fixé les premières orientatio­ns de ce que sera le vingtième anniversai­re de Globe & folk en 2018. « On veut bluffer encore plus le public » ,a ainsi annoncé Dominique Le Guyader ( L’Hebdo du 24 août). Et peut- être encore plus les profession­nels…

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Hélène Dubois, chargée de production depuis cette année, et Ben Pachot, régisseur général depuis 5 ans, portent leurs regards sur un festival aux valeurs humaines qui les a conquis.

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