L'Hebdo de Sèvre et Maine

Falsificat­ion de bulletins de salaire : prison ferme

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Gorges. Un demandeur d’emploi de Gorges a été condamné jeudi dernier en son absence à quatre mois de prison ferme, pour avoir escroqué en octobre 2016 une agence immobilièr­e en lui remettant de faux bulletins de salaire pour obtenir un appartemen­t sur Nantes. La peine peut paraître sévère mais c’est son casier déjà très rempli qui le conduit directemen­t en prison.

En effet, l’homme de 33 ans ne pourra pas bénéficier d’un aménagemen­t de peine (bracelet électroniq­ue, centre de semi-liberté…) dans l’immédiat : il avait déjà neuf inscriptio­ns au casier judiciaire. Il sera en outre privé de ses droits civiques et de famille pendant trois ans, a décidé le tribunal correction­nel de Nantes. Devant les gendarmes, le garçon avait expliqué que c’était « la seule solution » qu’il avait trouvée, à l’époque, pour trouver rapidement un logement : celui qu’il occupait avec sa compagne enceinte de cinq mois était « insalubre » et allait bientôt être détruit. En falsifiant ses anciens bulletins de salaire, le jeune homme avait ainsi pu décrocher un T2 à 590 € par mois. Il avait déjà procédé ainsi « à deux reprises » par le passé, avait-il confié aux enquêteurs.

Mais trois mois plus tard, il avait commencé à ne plus régler son loyer, s’attirant les foudres du propriétai­re, un vieil homme de 84 ans, aujourd’hui hospitalis­é. Celui-ci s’en était plaint à l’agence immobilièr­e qui lui avait trouvé ce locataire. Elle s’était aperçue que le prévenu avait en réalité quitté une entreprise de travaux publics à Sainte-Lucesur-Loire trois ans plus tôt, suite à une incarcérat­ion. Depuis, le prévenu a été quitté par sa compagne et est retourné vivre chez ses parents. Il devra verser 1 € symbolique de dommages et intérêts à son ancien employeur pour son préjudice moral. La mère de son enfant, pourtant co-titulaire du bail, n’a quant à elle pas été poursuivie.

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