Le bon moment pour éteindre les tensions ?
Entre querelles de clocher, esprit de compétition et vagues jalousies, la guéguerre entre les villes du secteur Loire-Divatte ne date pas seulement des précédents mandats où les tensions ont été plus que perceptibles en communauté de communes, principalement lorsque furent abordées les questions de stratégie commerciale (entre le projet à la NoéBachelon et celui de l’Aulnaie) et de candidatures politiques (pour le poste de conseiller départemental). Non, cette inimitié ne date pas d’hier. Elle inclut aussi celle qui était alors appelée Chapellebassemer (ancienne orthographe). Elle remonte même à la Révolution française lorsque le 12 mars 1790, une ordonnance précise les divisions des 83 départements de l’époque, autrement dit les cantons. Le Loroux-Bottereau est nommé chef-lieu de celui composé par La Remaudière, La Boissière du Doré, Saint-Julien-de-Concelles et La Chapellebassemer - Le Landreau et Barbechat n’existent pas encore. Cette désignation provoque un tollé d’abord à La Chapellebas- semer qui la conteste puis à Saint-Julien-deConcelles, deux communes qui tenteront de créer leur propre canton, avant que l’Etat ne tape du poing sur la table. Mais le leadership administratif ne bougera pas. La situation reste atypique avec trois villes dans un très petit périmètre. D’où des périodes plus contestataires que d’autres. « Là, il semble que le moment soit plus à la sérénité. Il y a moins de velléités depuis 2014. Pourtant, les couleurs politiques sont loin d’être les mêmes. Ni les priorités, notamment sur l’habitat ou l’enfance-jeunesse, confie un connaisseur. Mais toutes les collectivités sont tenues par les finances. C’est un projet de fusion dicté par les enjeux économiques. L’Etat ne donne plus autant. Il faut donc se regrouper pour peser plus face à l’agglomération nantaise, les communes du Maine-et-Loire et même du Vignoble ! » Reste que pour que ce dossier aboutisse, il faut qu’il y ait l’assentiment de la population.