Vignoble nantais : un marché 2017 « exceptionnel » fait grimper les prix
Le marché immobilier a connu une année 2017 exceptionnelle. Portés par un niveau de ventes élevé, les prix sont à la hausse, dans tous les secteurs du Vignoble nantais.
Une reprise qui profite à tous les secteurs. Terminé le ralentissement ressenti entre 2013 et 2015. Aux oubliettes la dégringolade des prix après la crise de 2008. En 2017, le marché immobilier en Loire-Atlantique a connu « une année exceptionnelle. Les acquéreurs ayant bénéficié de conditions inédites » , résume la chambre des notaires de Loire-Atlantique. Les raisons de ce dynamisme sont multiples : le redressement de l’économie, la confiance des ménages, des taux d’intérêt restés bas.
Dans un département qui accueille 15 000 nouveaux habitants par an, essentiellement de jeunes salariés célibataires ou en couple, l’offre de biens est abondante. Et les mesures pour acheter sont incitatives : prêt à taux zéro et loi Pinel. Résultat, en Loire-Atlantique, la reprise engagée depuis le deuxième trimestre 2016 « s’est accentuée en 2017 » . Appartements neufs, anciens, maisons, terrains à bâtir…, tous les secteurs ont profité de la reprise. Résultats, les prix sont à la hausse. Et les délais de vente se réduisent. Pour ceux qui veulent acquérir une maison de 100 m2 avec un terrain de 600 m2 dans le département, le budget moyen atteint les 210 000 €. Une valeur en hausse de 3,4 % par rapport à 2016. Et de 5 % sur 10 ans.
Un volume de ventes exceptionnel. Il n’y a pas que les prix qui ont grimpé en 2017. Le marché immobilier a aussi été tiré par un volume de ventes qualifié « d’exceptionnel » par les notaires. Dans un département qui compte 704 956 logements et dont 62,3 % des habitants sont propriétaires de leur résidence principale, le nombre de transactions a augmenté de 20 % sur un an. Cela représente autour de 38 000 ventes, rien que pour la Loire-Atlantique. Le marché de l’ancien représente 74 % des ventes dans le département : 44 % pour les maisons et 30 % pour les appartements.
Les prix dans le Vignoble nantais. Classé au 5e rang des villes les plus chères de province, derrière Nice, Bordeaux, Lyon et Lille, Nantes joue un rôle de locomotive dans le département. L’attractivité de la métropole nantaise profite au Vignoble nantais, territoire qui attire par sa qualité de vie. Et qui est relativement bien équipé en matière de mobilité (routes et trains). Pas étonnant donc que le marché immobilier dans le pays du Sèvre et Maine ait connu une année 2017 très dynamique. Tous secteurs confondus. A commencer par la première couronne, secteur où les budgets (entre 276 000 € et 290 000 € pour une maison à Basse-Goulaine et Vertou) font que les primo-accédants sont rares. Dans cette partie du département, l’âge moyen des propriétaires est de 42 ans. Et 35 % sont des cadres supérieurs. Dans la seconde couronne, le marché de l’immobilier est encore plus dynamique.
Le prix médian d’une maison ancienne est aujourd’hui de 300 000 € (+ 14,3 %) à Haute-Goulaine, de 225 000 € (+ 12,5 %) à Saint-Julien-deConcelles et de 185 000 € (+2,8 %) à Vallet. Un niveau de valeur plus élevé que la moyenne départementale. Reste le pays clissonnais, secteur intégré avec Machecoul au niveau des statistiques de la chambre des notaires.
Dans cette grande partie du département très hétérogène, le prix médian des maisons a augmenté de 3,2 % en un an (160 000 €) Et de 11,8 % pour les terrains à bâtir (48 500 €). Une moyenne à prendre avec des pincettes. Car rien que sur la ville de Clisson, le budget moyen d’une maison se situe autour de 207 000 €. C’est 17 000 € de plus pour acquérir un bien semblable qui se trouve à SaintNazaire. Et 30 000 € de plus par rapport au pays d’Ancenis.