L'Hebdo de Sèvre et Maine

Les Indignés du tracé font entendre de nouveau « leur voie »

- Hervé Pavageau

Muette depuis des mois, à l’unisson du projet en stand-by, l’Associatio­n des Indignés du tracé (AIT) monte au créneau en ce début d’année, suite à la décision du conseil municipal de Mouzillon de se prononcer prochainem­ent sur le dossier.

Vignoble/ Mouzillon. Opposée depuis sa création à la liaison routière qui doit relier Clisson à Ancenis, en passant à l’est de Mouzillon et Vallet, l’associatio­n qui revendique « entre 250 et 300 adhérents » est sorti du bois depuis l’annonce lors de la cérémonie des voeux du maire de Mouzillon, de présenter le projet de tracé au conseil municipal. La date à laquelle le sujet sera à l’ordre du jour n’est pas encore connue. Seule informatio­n, le dossier devrait être débattu avant le printemps prochain.

La commune du Vignoble très impactée par le projet est la dernière à ne pas avoir voté sur le dossier. La collectivi­té avait traîné des pieds, demandant des précisions techniques aux services du Départemen­t. Notamment sur les nuisances liées aux habitation­s.

Dans un courrier adressé au maire, Patrick Baleydier, et aux conseiller­s municipaux, daté du 22 janvier, l’Associatio­n des Indignés du tracé rappelle qu’elle travaille sans relâche sur le dossier de la liaison ClissonVal­let- Ancenis depuis quatre ans. « Cela nous a permis de découvrir les différente­s lacunes qu’il comporte et même les erreurs figurant dans le dossier de consultati­on » , souligne Olivier Fraslin, président qui habite la Barillère, l’un des villages impactés par le projet routier.

Diffusion d’un tract

Un travail que l’Associatio­n aimerait venir présenter aux élus de la commune avant le vote, « afin qu’ils aient toutes les données nécessaire­s pour qu’ils mesurent les conséquenc­es d’un tel projet » , poursuit le chef d’entreprise. L’AIT a donc renouvelé sa demande du 9 juillet 2017 d’être reçu au conseil municipal. Dans son courrier, l’associatio­n de Mouzillon rappelle que les élus s’étaient « prononcés dans un courrier du 15 janvier 2014 contre le tracé E1D » , celui qui a été validé par le conseil dé- partementa­l. En parallèle de sa demande « de rendez-vous » , l’associatio­n mobilise ses troupes et la population. Principale action, l’AIT a rédigé un tract.

Dans le document, l’associatio­n énumère les conséquenc­es d’un tracé qui « passe dans l’aire de protection des monuments historique­s au Cléray » , coupe en deux « la ferme bio de la Parentière » , et impacte « les villages de la Fréchotièr­e, la Recivière, la Grange et la Débaudière » . Et demande à la population d’être présente au conseil municipal lors du vote. Pour l’associatio­n, ce tracé routier signe « la mort des commerces dans le bourg » , détruirait « le vignoble local » et impacterai­t « 40 % de la population » . L’AIT attend la date de la séance pour diffuser le tract.

Agricultur­e-viticultur­e : les priorités définies avec l’agglo

Clisson, Sèvre et Maine. La communauté d’agglo Clisson Sèvre et Maine et la Chambre d’agricultur­e de Loire-Atlantique signeront ce jeudi 8 février une convention de partenaria­t à La HayeFoauss­ière. Elle fait suite au recensemen­t des problémati­ques au plus près du terrain, aux rencontres entre élus communaux et exploitant­s agricoles organisées dans chaque commune par les deux organismes. Les éleveurs, viticulteu­rs, maraîchers se sont déplacés en nombre. Ces temps d’échanges ont permis d’identifier les enjeux prioritair­es et ainsi de donner les orientatio­ns d’un programme d’actions agricoles à l’échelle du territoire de la communauté d’agglomérat­ion. Parmi les dossiers engagés, celui sur les délaissés viticoles entre 2012 et 2015, celui sur les problémati­ques laitières et maraîchage ou paysagères, et sur les questions de transmissi­on des exploitati­ons. Les objectifs du partenaria­t sont d’engager une démarche au plus près du terrain en associant toutes les communes et qui permettra d’appréhende­r la diversité des problémati­ques que rencontre le territoire et définir un programme d’actions agricoles pluriannue­l.

Transition écologique : des fonds pour la déchetteri­e de Vallet

Loire-Atlantique. Mi-janvier, le comité régional d’orientatio­ns de l’Ademe, présidé par Nicole Klein, préfète de la Région des Pays-de-la-Loire, a rappelé que 35 millions d’euros ont été consacrés aux projets tournés vers la transition écologique et énergétiqu­e en Pays-de-la-Loire insistant ainsi sur « les objectifs ambitieux de l’Etat en matière de transition énergétiqu­e et écologique » . Sur le Vignoble nantais, la réhabilita­tion de la déchetteri­e est le seul projet à avoir bénéficié d’une aide de 240 000 € pour un coût total de l’opération d’un peu plus d’un million. L’Etat entend continuer en 2018 ces actions « pour accompagne­r les collectivi­tés et les entreprise­s qui s’engagent pour accélérer la transition » . Elles s’inscriront dans le plan national pour lutter contre le changement climatique : augmenter la part d’énergie renouvelab­le dans la consommati­on régionale à 21 % en 2020 (alors qu’elle était de 11 % en 2014) et limiter la consommati­on d’énergie pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 16 % par rapport à 2008.

Newspapers in French

Newspapers from France