Foot : une quinzaine de matchs reportés à cause de l’état du terrain
Depuis décembre, l’Etoile mouzillonnaise de football voit ses matchs reportés à cause du mauvais temps. Des arrêtés municipaux signalent l’interdiction de jouer sur le terrain en herbe et sur le stabilisé. De nombreuses conséquences perturbent la vie du club, qui cherche toujours une solution.
A chaque hiver, c’est la même rengaine pour l’Etoile mouzillonnaise de football. Mais cette année, les intempéries laissent une saveur plus amère que d’ordinaire. Les fortes pluies ont transformé le gazon du terrain de foot en champ de boue.
Pour Cyrille Sourisseau, viceprésident, la situation est plutôt complexe : « A cause du mauvais temps, les terrains sont impraticables et la municipalité est obligée de prendre des arrêtés pour interdire toute manifestation sportive » .
Rejoués à partir du printemps
Sur une saison normale, le club pourrait compter sur les doigts de la main les matchs reportés à cause d’intempéries. Mais cette année, c’est au moins une quinzaine de matchs qui sont en attente : « Jamais nous n’avons eu autant de matchs annulés en si peu de temps, même si on a réussi à en rejouer quelques-uns » .
Dans un premier temps, le club informe les instances diri- geantes du football, à savoir la ligue et le district. Les matchs qui n’ont pu se jouer aux dates fixées par le calendrier sportif seront rejoués à des dates ultérieures, à partir du printemps. Mais voilà, le club insiste pour clarifier la situation : « Au printemps, nous aurons beaucoup de matchs à rattraper, et le terrain en herbe va encore beaucoup souffrir. On sait tous que le terrain est rincé. Du coup, si la pluie persiste à ce moment-là, le problème sera encore là, et nous ne pourrons pas jouer tous les matchs dessus » .
Les dirigeants expliquent aussi que le terrain ne sert pas que pour les matchs. Il accueille aussi les entraînements de presque toutes les équipes de Mouzillon, et quand il est impraticable, ça complique la donne : « Le stabilisé et le gazon sont impraticables, il ne reste que le mini-terrain synthétique pour tout le club. Les seniors féminines affrontent des équipes qui s’entraînent tous les jours, alors que faute de terrain en bon état, elles ne peuvent même pas s’entraîner deux fois par semaine. Même constat chez les garçons » . Les résultats des autres équipes sont aussi impactés par le même phénomène.
Autre aspect préjudiciable, c’est l’inversion de matchs que pourraient décider la ligue et le district. Cyrille Sourisseau explique : « Si nos terrains n’étaient pas une nouvelle fois en état d’accueillir les rencontres prévues à Mouzillon, la ligue et le district pourraient décider d’inverser les matchs. C’est- à- dire que nous serions obligés de jouer à l’extérieur les matchs initialement prévus à domicile ». Quand le sort s’acharne, les esprits s’échauffent et les joueurs lâchent des phrases qui font mal à destination de la municipalité : « Au lieu de mettre 30 000 € dans un panneau minable que personne ne regarde sur la place de la Vendée, la commune aurait pu investir cette somme pour le club où plus de 350 licenciés jouent chaque semaine » . « Nous devons remercier les clubs de Monnières et de La Chapelle- Heulin qui nous ont permis de jouer chez eux, nous sauvant la mise. Sinon, nous aurions encore été obligés d’annuler les matchs le week-end dernier » , indique Cyrille Sourisseau.
Blessés : « véritable hécatombe »
Qui dit jouer à l’extérieur dit mobilisation des familles pour véhiculer les joueurs, et diminution des recettes pour le club. Autre problème majeur : l’entraînement sur des terrains qui sont dans des états pitoyables, et les blessures à répétition des joueurs, malgré les précautions prises par le staff. Un entraîneur de l’Etoile mouzillonnaise sort de sa réserve : « Cette semaine, on a encore perdu une joueuse sur blessure. Arrachement des ligaments à cause d’un nidde-poule sur le terrain stabilisé. Quelques jours avant, ce sont plusieurs joueurs qui se sont blessés, c’est une véritable hécatombe » . La pression est montée d’un cran chez les footballeurs, qui redoutent de voir leurs effectifs se décimer dans les semaines à venir.