Cep Party : dans les coulisses du festival Jeune public
A l’approche de l’ouverture de Cep Party, voici la manière dont se prépare et s’organise le festival jeune public qui accueille 5 000 scolaires du Vignoble nantais. Le maître-mot de la réussite d festival est LA planification.
Du 6 au 28 février, le Vignoble nantais va vibrer aux rythmes de Cep Party. Depuis quinze ans, le festival Jeune public accueille 5 000 scolaires. Et près de 2 000 personnes dans le cadre de sa programmation familiale. Pendant ces trois semaines, se succèdent plus d’une dizaine de spectacles. La partie émergée de ce festival made in Vallet cache une organisation minutieuse qui nécessite des mois de préparation.
L’envers du décor se trouve à quelques encablures de la grande scène du Champilambart. C’est dans une petite pièce située à l’accueil de l’espace culturel que se tisse le canevas de la prochaine édition. A la baguette : Emmanuelle Grolleau. Pour la deuxième année consécutive, la médiatrice culturelle coordonne l’organisation de Cep Party. Un travail de longue haleine qui nécessite six mois de boulot. Car le festival de l’hiver bourdonne dès l’été avec la recherche des spectacles et des compagnies. Une mission dévolue à Isabelle Driguez et Céline Blin. « En veille toute l’année » , les deux permanentes font le principal de leurs courses en août lors du festival d’art de Huy en Belgique.
Une centaine de cars scolaires à caler
L’architecture du prochain festival en tête, l’équipe « finalise et planifie » la programmation des spectacles et leurs fiches techniques (lumière, son, temps de montage, location de matériel…) dès septembre. Une anticipation nécessaire. « C’est ce qui enclenche tout le reste » , explique Emmanuelle Grolleau.
Tout le reste ? Ce sont les allers-retours avec les communes qui accueillent des spectacles. Des échanges nécessaires au regard de leurs attentes cultu- relles, des contraintes techniques et budgétaires et des capacités d’accueil.
En parallèle, la proposition de spectacles est envoyée aux 68 écoles du territoire. « 55 ont renvoyé une fiche de souhait » , précise Emmanuelle Grolleau. Entre les réponses à rentrer et les relances, commence un fastidieux ouvrage de saisies. « Le maître-mot, c’est d’aimer planifier les choses » , précise la Valletaise. Car le festival s’est fixé un cahier des charges. La sélection des établissements se fait selon une règle du jeu commune : projet pédagogique de l’école, critère géographique. « Et on regarde si l’établissement est déjà venu ou non. Tout prend un peu de temps. Même si les inscriptions, c’est ce qu’il y a de plus long. Il s’agit de ne pas privilégier des écoles plus que d’autres » , ajoute Emmanuelle Grolleau. Une fois la liste fixée, reste à entrer le planning en fonction des choix des écoles, des spectacles et des heures programmées. Autant de créneaux à remplir avec l’organisation des bus scolaires. Les transports, c’est l’autre cassetête du festival. Sur quinze jours, ce sont une centaine de bus scolaires qui sont à planifier avec le transporteur. « Parfois, ça ne rentre pas dans les cases » , souligne Emmanuel Grolleau, spécialiste des réajustements de dernière minute. Les plannings sont envoyés aux écoles un mois avant le festival.
En parallèle, la technicienne aura fixé les actions culturelles pour quinze classes. Envoyé les kits pédagogiques aux écoles. Et calé la feuille de route (déplacements, restauration, hébergement) avec les compagnies. « La plupart des artistes dorment dans les chambres d’hôtes, hôtels et gîtes de Vallet et des communes voisines » , souligne la médiatrice qui doit tenir compte des régimes alimentaires de certains artistes. « Si tout est fait en même temps, chaque chose a sa chronicité. D’autant qu’on a beau tout planifier, il y a toujours un truc qui va arriver. Un retard d’une compagnie. Une artiste malade… » , souligne Emmanuelle Grolleau.