Budget 2024 : quelles sont les orientations de la commune?
Avant le vote du budget primitif à la fin du mois, les élus lorousains ont pris connaissance des orientations budgétaires de la commune lors du dernier conseil municipal. Ce qu’il faut retenir.
➜ Hausse des dépenses de fonctionnement
Comme partout ailleurs, la commune du Loroux-Bottereau a vu ses dépenses de fonctionnement flamber, dues à l’inflation et l’envolée des prix dans les domaines de l’énergie. Les charges du personnel ont augmenté de 5 %, dues notamment à la hausse du pont d’indice (+ 1,5 %) au 1er juillet dernier et l’ouverture du nouvel espace France Services composé de deux agents.
Pour 2024, 7,5 millions de dépenses de fonctionnement sont prévues (soit 550 000 € de plus qu’en 2023). Dont 10 % de hausse pour les charges de personnel «afin d’intégrer l’attribution de 5 points d’indice majoré pour tous les agents publics au 1er janvier 2024». A partir de 2025, la croissance baissera à 4 %.
➜ Pas d’évolution des taux d’imposition
Du côté des recettes de fonctionnement, près de 9 millions d’euros sont affichés dans le ROB (Rapport d’orientations budgétaires). La moitié provient des impôts et taxes (4,5 millions d’euros), alors que la commune n’envisage pas «pour le moment » de faire évoluer ses taux (les bases fiscales, elles, augmentent de 3,9 % en 2024). La commune devrait percevoir aussi 3 millions d’euros de dotations et participations en 2024.
➜ Dette
La commune affiche une dette dans le budget principal, au 31 décembre 2023, de 5,5 millions d’euros, soit 629 € par habitant. La capacité de désendettement est aujourd’hui à 3,20 ans. Quelles perspectives d’ici 2026 ? Pour la majorité, la commune « maintiendrait son effort d’équipement à près de 2,5 millions d’euros par an. Le besoin d’emprunt sera nécessaire à partir de 2024, mais permettrait néanmoins à la commune d’afficher une capacité de désendettement inférieure à 6 ans sur toute la durée de la prospective ».
Toutefois, ce recours à l’’emprunt sera dépendant de plusieurs facteurs.
➜ Quels investissements ?
Plusieurs projets sont identifiés par la commune pour l’année 2024 de l’ordre de 1,5 million d’euros : la rénovation de la toiture de l’ancien restaurant scolaire (200 000 €) et de la salle des Gardes (153000 €), la végétalisation de la cour d’école MaximeMarchand (60000 €), la maîtrise d’oeuvre et études sur l’îlot hôpital (180 000 €), celle de la restructuration rue d’Anjou et l’esplanade Général de Gaulle (75 000 €), la requalification de la rue du Martray (400000 € en 2024 puis 300000 € en 2025), les travaux liés à la voirie (300 000 €), l’étude sur la circulation du centre-ville (15 000 €) et enfin les matériels divers (véhicules, informatique pour 160 000 €).
Projet phare du mandat, la transformation du site de l’ancien hôpital avance. Après l’approfondissement du scénario d’aménagement, la prochaine étape sera « davantage opérationnelle avec le choix d’une maîtrise d’oeuvre, l’obtention d’un permis d’aménager et la recherche de porteurs de projets pour les lots destinés à l’habitat », rappelle-t-on au conseil municipal.
Les élus de la majorité ont décidé, en revanche, de reporter la restructuration de la médiathèque. « Les premiers estimatifs de ce projet transmis par la maîtrise d’oeuvre en décembre dernier remettent en cause ce projet à court terme. Le budget se porterait à près d’un million d’euros pour 80 m2 supplémentaires. Une réflexion sera engagée avec l’équipe de la médiathèque pour une projection de ce service audelà du mandat ».
Enfin, la mise en oeuvre de la vidéo-protection, présentée depuis au moins deux ans, doit être finalisée d’ici l’été 2024, fait savoir la collectivité.
➜ Avec quelles recettes ?
Référencée comme « Petite Ville de demain », la commune bénéficie de subventions de l’Etat depuis un an pour mettre en oeuvre les projets inscrits dans son plan pluriannuel d’investissement. Les ventes de certains biens immobiliers (comme l’immeuble Porte Saumon) sont « à l’étude », comme les logements de l’immeuble Bois Ferry et de la terrasse des Remparts. « Ces projets de cessions visent à poursuivre le désendettement de la Ville et à permettre le financement de nouveaux investissements. La commune n’a pas vocation à être bailleur sur le long terme au vu des coûts de gestion de ces biens ». Au final, la commune prévoit 945 000 € de recettes restes à réaliser (RAR), 320000 € de FCTVA, 350000 € de cessions immobilières et 15000 € du terrain du crématorium, et 150000 € de taxe d’aménagement.