Ces élus «vent debout» contre le projet de déconstruction du CSC
Les élus de la minorité Saint-Julien s’opposent au projet de déconstruction du centre socioculturel Loire-Divatte. Voici leur position.
Via un communiqué de presse envoyé en fin de semaine dernière, les élus de l’opposition emmenés par Thierry Godineau expriment leur opposition au projet de déconstruction du Centre socioculturel Loire-Divatte.
Celui-ci est inscrit dans le budget 2024 de la communauté de communes Sèvre et Loire (CCSL), propriétaire de cet équipement qui a bien vieilli depuis 1967. Vétuste et loin d’être aux normes actuelles. Le maire concellois Thierry Agasse avançait il y a un mois dans nos colonnes qu’elle pourrait « avoir lieu cette année ».
«Les élus de BVESJ (Bien Vivre Ensemble à Saint Julien) sont vent debout contre cette proposition. Les raisons de cette fronde sont multiples, écrivent les quatre élus de la minorité. En premier lieu, on a découvert ce projet lors du dernier conseil communautaire du 24 janvier alors que ce sujet n’a jamais été évoqué en commission municipale. Les élus de BVESJ estiment qu’il s’agit là d’une ingérence dans les affaires de leur commune ou d’un nouveau manque de communication de la majorité concelloise envers les autres élus.
« En deuxième lieu, le droit à artificialiser les sols devenant une denrée très rare (ZAN), il serait plus que pertinent de ne pas perdre cette surface déjà comptabilisée dans l’enveloppe ZAN. En conséquence, avant d’envisager la déconstruction, il conviendrait d’abord de savoir s’il sera possible de reconstruire sur les bases existantes. Or, le terrain étant situé en zone PPRI (Plan de prévention des risques d’inondation) aléa fort, rien à ce jour ne garantit que ce droit sera maintenu. Au mieux, en cas de déconstruction, la commune récupérera l’équivalent de la surface en droit à artificialiser, mais pour faire quoi et où ? »
Déconstruire ou réhabiliter ?
Les élus du BVESJ dénoncent aussi l’estimation des 3 à 4 millions d’euros des coûts de réhabilitation de la part du maire Thierry Agasse. « Sur quoi repose cette estimation puisqu’à ce jour, aucun projet n’a été débattu ? Ce qui est sûr en revanche, c’est qu’il y a là une réelle opportunité pour créer, par exemple, une maison des associations, une maison médicale, ou tout autre projet d’intérêt général. Sans doute plus pertinent que de simples sanitaires pour l’Espace du Marais comme l’évoque le maire. La demande en termes de salles de réunions est forte, notre commune en manque cruellement ».
Enfin, ils déplorent que pour ce bâtiment intercommunal, « il n’est pas évoqué une remise en état, mais une déconstruction beaucoup moins onéreuse (la somme de 360 000 € est avancée, ndlr.) ». « Avant de faire quoi que ce soit, il faut impérativement connaître la position des services de l’État sur la possibilité de reconstruire ou non. Ce n’est qu’à partir de cette information que les discussions pourront commencer pour savoir s’il faut déconstruire ou réhabiliter et, in fine, définir la participation financière de la CCSL».