Aux Glénans, deux nouvelles centenaires
Jeudi dernier, c’était jour de fête à l’Ehpad (établissement hospitalier pour personnes adultes dépendantes) les Glénans. Berthe Thaon et Lucienne Turmeau y ont fêté leurs 100 ans. Elles doublent ainsi le cercle des centenaires de l’établissement.
Ce sont deux femmes qui ont traversé le XXe siècle et le début du XXIe avec toutes ces évolutions. Notamment technologiques. Mais qui ont aussi connu de près les drames des conflits internationaux. C’est le cas pour Berthe Thaon qui est née le 19 février 1924 à Argentré-du-Plessis (à côté de Fougères en Ille-et-Vilaine). « Je suis allée à l’école Pigier pour des cours de couture de 15 à 18 ans, se souvient-elle. Mon frère est décédé à la guerre. Pendant ces années, je fabriquais des chapelets. Puis, je me suis mise à mon compte en tant que couturière. Mais ma vie a été très diversifiée : j’ai même fait des remplacements en tant que gardebarrière et j’ai travaillé au restaurant SNCF du Mans.» Sur le plan personnel, elle s’est mariée en novembre 1945 et a eu 4 enfants (deux filles et deux garçons). Aujourd’hui, il ne lui reste plus que sa fille ainée. Mais elle a aussi deux petits-enfants et trois arrière-petits-enfants. Elle est rentrée à la maison de retraite des Glénans le 16 juillet 2019.
Une doyenne de 104 ans
De son côté, Lucienne Turmeau est entrée dans le club des centenaires depuis quelque temps déjà. En effet, elle est née le 11 octobre 1923 à Domèvre sur Vezouve en Meurthe-etMoselle. Ainé d’un frère et d’une soeur, elle travaillait à la faïencerie de Donvillé (à côté de Baccarat). Elle s’est mariée après la guerre, mais n’a pas eu d’enfant. Son mari était expert-orthopédiste pour les anciens combattants : elle s’est ainsi déplacée à Paris, en Tunisie, Maroc par le jeu des mutations, avant d’arriver dans la région. Aujourd’hui, elle est veuve et est rentrée aux Glénans le 18 janvier 2022. Avec ces deux dames, cela fait quatre centenaires dans cet Ehpad dont une qui a 104 ans.
Fabrice Cruchot, maire, Fabienne Colas, adjointe à la solidarité et à la citoyenneté, et Anne-Philippot, directrice du centre communal d’action sociale, ont offert des fleurs aux deux centenaires ainsi qu’Antoine Rolland, directeur de la maison de retraite.
Toutes les activités des Glénans sont organisées par la commission Vie sociale. Elle est composée de représentants des résidents, de la direction, du personnel et des soeurs lors de 3 à 4 réunions par an. Antoine Rolland a rappelé que «les Glénans sont rattachés au groupe SOS Seniors, présent dans plus de 40 pays». « Nous accueillons toutes les personnes, quels que soient leurs revenus», explique-t-il. Le groupe est sans actionnaire et possède 650 associations, entreprises sociales, établissements et services, dont 69 Ehpad. Il emploie 22 000 personnes. L’ensemble de ces services combattent, agissent et innovent au profit des personnes en situation de vulnérabilité, des générations futures et des territoires.