La municipalité garde un rythme d’investissement fort
Malgré des dépenses de fonctionnement qui ne cessent d’augmenter - comme partout ailleurs - les feux restent au vert pour la commune. Son épargne nette à fin 2023 (indicateur particulièrement scruté parce qu’il conditionne la capacité d’investissement des collectivités), dépasse les 541 000 euros. « C’est une bonne année, comme en 2022 on dépasse le seuil symbolique des 500 000 euros », note Olivier Richard, directeur général des services, lors du débat d’orientations budgétaires qui s’est tenu entre les élus jeudi 22 février.
Une hausse de la fiscalité envisagée
Pour rester dans cette même dynamique, la collectivité envisage à nouveau d’augmenter de 1 point le taux de la taxe foncière cette année (le foncier bâti passerait de 33,80 % à 34,80 %). Cela rapporterait 47 000 euros supplémentaires à la commune. Les élus devront se prononcer sur ce sujet lors du vote du budget, qui doit se tenir dans les deux mois suivants ce premier échange. Sachant que l’État a déjà, de son côté, acté une hausse des bases de 3,9 %, qui rapportera elle, quoiqu’il en soit quelque 87 600 € de recettes.
Une bonne capacité d’autofinancement
Au total, si le conseil municipal valide une hausse de 1 point à son niveau, « on passera de 2,150 à 2,300 millions d’euros de recettes d’impôts et taxes », prévoit le directeur général des services. « En faisant ça, au stade de l’orientation budgétaire, on dépassera déjà les 500 000 euros d’autofinancement », fait-il encore savoir.
Et ce, malgré les deux plus gros postes de dépenses pour la collectivité qui devraient encore croitre cette année. Les charges de personnels passeraient de 1 370 000 à 1 450 000 d’euros, notamment en raison de l’augmentation du point d’indice décidée par l’État en début d’année, ainsi que la projection du recrutement d’un spécialiste pour accompagner la collectivité dans la maîtrise de sa consommation énergétique. Sans oublier, dans une moindre mesure, le versement d’une prime exceptionnelle de pouvoir d’achat aux agents (voir ci-contre).
Côté charges à caractère général, la commune sait que sa facture énergétique restera très importante, sachant qu’en parallèle, le coût d’achat des repas du restaurant scolaire augmentera de 2 %. « Au total en dépenses, on passerait de 2 935 000 euros à 3 055 000 euros ».
Quels investissements prévus ?
La bonne santé financière de la commune lui permet de maintenir un rythme d’investissement important. 1 900 000 euros de dépenses d’équipements pour la population sont prévus. Parmi les plus grosses dépenses de l’année, on compte l’agrandissement du boulodrome pour 300 000 euros (sachant qu’une enveloppe de 48 000 euros, financée sur le budget de l’année dernière, servira d’abord à payer les études préalables), l’aménagement du parking des Tanneries et de la rue du Moulin Reuzard pour 200 000 euros, la réhabilitation et la transformation du presbytère pour 150 000 euros (en plus des 40 000 euros déjà financés mais pas dépensés en 2023) et la modification du chauffage de l’église pour 100 000 euros.
Dans une moindre mesure, la municipalité prévoit aussi par exemple d’investir 80 000 euros pour la création d’un îlot de fraîcheur dans la cour de l’école publique, d’accorder 50 000 euros aux travaux de sécurisation de la départementale 137 à La CroixMoutard, 46 000 euros de travaux et d’équipements pour la Maison des enfants (+ 75 000 pour l’installation de panneaux photovoltaïques), 30 000 euros pour l’installation de nouveaux jeux au parc du Plessis (balançoire et baby-foot), 30 000 euros également pour des sanitaires dans le parc de la mairie...
A noter qu’en réaction au listing complet, Jacques Nuaud, conseiller municipal d’opposition, a notamment souligné qu’il estimait qu’il y avait « trop peu de choses sur la qualité de l’eau et la biodiversité ».