Handisport : Philippe Revillon, invité du collège de Goulaine
Début avril, dans le cadre de l’année olympique, le collège de Goulaine recevait Philippe Revillon, handinageur aux quatre médailles aux Jeux olympiques de Sydney et Athènes. Ce sportif a été choisi par la municipalité de SaintSébastien pour porter la flamme lors de la traversée de la commune par celle-ci le 5 juin prochain.
Nageur émérite aux quatre médailles aux Jeux olympiques de Sydney (2000) et Athènes (2004), Philippe Revillon a été accueilli par des élèves du collège de Goulaine le 2 avril dernier. Il a échangé avec le groupe qui sera présent aux Jeux paralympiques puis avec deux classes de 5e
Né avec un certain nombre des dysfonctionnements génétiques, le garçon a dû s’adapter à son handicap. « Mon squelette ne s’est pas développé de façon harmonieuse si bien qu’à l’âge de cinq ans, j’ai subi une opération de la colonne vertébrale afin de réduire une scoliose embarrassante, a-t-il relaté aux adolescents. Suivant les conseils d’un médecin qui avait remarqué mon amour de l’eau, je me suis mis à la natation à l’âge de 9 ans ». Tel un poisson, il se sent à l’aise dans la piscine. Tellement qu’il obtient rapidement des performances. Il obtient son premier titre de champion de France à 11 ans en mêlant nage indienne et crawl. Sa marque de fabrique.
L’homme de 93 cm qui doit se mesurer à des grands gaillards ne s’arrêtera plus. Jusqu’aux arènes olympiques. En 2000, lors des jeux de Sydney, il ramène une médaille de bronze aux 100 mètres nage libre. Quatre ans plus tard, à Athènes, il obtient deux médailles de bronze aux 100 et 200 mètres et une d’argent aux 50 mètres.
Des moments gravés dans sa mémoire : le défilé devant plus de 100 000 spectateurs lors des cérémonies d’ouverture, les rencontres de sportifs de tous les pays, nager devant 17000 personnes en sont quelques-uns. « Ils me redonnent de l’énergie lorsque j’ai un coup de mou », exprime-t-il.
Il reconnait que, grâce à une médiatisation plus intense des jeux paralympiques, des personnes en situation de handicap, ont été plus nombreuses à se lancer. Si Philippe Révillon a arrêté la compétition, ce banquier de 53 ans continue à nager pour maintenir son tonus et il pratique aussi le foot fauteuil. « J’ai aussi essayé le basket fauteuil, mais ma petite taille s’est avérée un sacré handicap pour atteindre le panier, » sourit-il
Quant à sa nomination pour porter la flamme le 5 juin à Saint-Sébastien, ville où il a été conseiller municipal, il est très fier de pouvoir être un représentant du handisport : « c’est un plus dans la lutte contre la différence », clame-t-il.