L'Hebdo de Sèvre et Maine

Elections européenne­s : l’Écologie au centre sur le terrain

- • Laurent FORTIN

Jean-Marc Governator­i était de passage au Loroux-Bottereau, la semaine dernière, dans le cadre des élections européenne­s qui auront lieu le 9 juin. Il est chef de file de l’Écologie au centre, l’une des 23 listes qui se présente en France. Un parti qui se veut aussi régionalis­te. Il a d’ailleurs reçu le soutien du Parti breton qui a ses sympathisa­nts dans le Vignoble nantais.

LE LOROUX-BOTTEREAU. Avec un nom qui appelle à diriger, Jean-Marc Governator­i doit pour l’instant se contenter d’un siège de conseiller municipal à Nice et à la 7e métropole de France. Des places obtenues en 2020, bien qu’il soit entré en politique depuis plus d’une vingtaine d’années maintenant (tête de liste aux régionales en Île-de-France en 2010 et en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2015 et 2021 ; candidats aux législativ­es à 4 reprises; et même à la présidenti­elle en tentant par deux fois d’obtenir les parrainage­s, mais aussi en participan­t à la primaire écologiste en 2022).

Celui qui s’est profession­nellement diversifié dans les secteurs tels que l’informatiq­ue, la communicat­ion, l’imprimerie, et l’immobilier, est notamment connu pour avoir créé, avec l’ancienne PDG de Waterman, la France d’en bas en 2004 devenue la France en action. Un parti politique censé représente­r les «60 millions de Français qui en ont ras le bol de la passivité des pouvoirs publics » et défendre « les handicapés, les petits patrons, l’écologie indépendan­te et la protection des animaux ».

Une des six listes écologiste­s

S’il y a désormais beaucoup plus d’écologie dans son programme, le reste n’a pas vraiment changé. «Une société moins dépendante à l’argent résoudra les problèmes sociaux, écologique­s, ceux de sécurité et donnera un sens à la vie en collectivi­té » est son projet de société. « Pour moi, il y a quatre piliers : l’éducation à la santé, l’agricultur­e urbaine, la multiplica­tion des pratiques d’échange de temps, de biens et de compétence­s, et l’économie circulaire », résume celui qui est donc rentré en campagne pour les élections européenne­s. Sous la bannière l’Écologie au centre. Une des 23 en lice pour le scrutin du 9 juin. Et une des 6 mettant l’environnem­ent au coeur du programme. Dont Europe écologie les verts, contre qui il est faroucheme­nt opposé même s’il a collaboré avec Yannick Jadot : «Je suis pour une écologie d’ouverture, de concertati­on et de coopératio­n». Se positionna­nt comme « anti-Rousseau », en référence à Sandrine Rousseau, députée EELV, qui est, selon lui, « un drame pour l’écologie politique». Quant aux quatre autres partis « verts », il leur reproche un « entêtement » à se présenter « malgré de faibles moyens, parfois même pas plus que les bulletins pour mettre dans l’urne ». Lui assure faire une campagne de terrain, à raison de 2000 km par semaine : «En train bien entendu». «Avec des conférence­s de presse dans les gares et des rencontres en ville », lance-t-il.

Les 5 % visés

Petite entorse à ce principe, cette virée dans le Vignoble nantais, en milieu de semaine dernière. Pour aller à la rencontre de sympathisa­nts du Parti breton. Dont Dominique Chon, vigneron, Mathieu Guihard, président et Gildas Perrot, responsabl­e de la Fédération en Loire-Atlantique. Car l’Écologie en action a reçu le soutien de tous les régionalis­tes de l’hexagone. « C’est le parti écologiste le plus sérieux et le plus cohérent», lance le trio plutôt courtisé avant chacune des élections. Pour sa troisième échéance européenne (après 2004 et 2009), Jean-Marc Governator­i vise « les 5 % » ce qui permettrai­t à son équipe d’avoir quelques élus à Bruxelles. Ce qui serait une première. Ce végétarien, très attaché à la cause animale, a le soutien d’Europe ensemble ou encore de Génération animale. Qui garde la dent dure contre les élus en place : « Ils n’oeuvrent pas pour le bien commun, mais pour le mal commun. Ils nous ont menés dans une impasse sociale, environnem­entale, financière et sanitaire ». L’essayiste à la douzaine d’ouvrages veut incarner du changement.

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Jean-Marc Governator­i entouré des membres du parti breton, dont Dominique Chon, vigneron, Mathieu Guihard, président et Gildas Perrot, qui s’est rallié à sa cause.

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