La preuve est faite !
En 1543, dans son De revolutionibus orbium coelestium, l’astronome polonais Nicolas Copernic affirme que la Terre tourne autour du Soleil, mais sans en apporter la preuve. Rien ne permet encore de trancher entre le géocentrisme et l’héliocentrisme, qui n’a pas même pour lui l’avantage d’une plus grande simplicité géométrique.
En 1629, Galilée croit tenir la preuve : le double mouvement de la Terre, sur elle- même et autour du Soleil, expliquerait le phénomène des marées. C’est une erreur : l’explication lunaire des marées, déjà défendue par Kepler, s’impose définitivement au xviiie siècle.
En 1727, l’astronome britannique James Bradley prouve le premier, par l’expérience, la révolution de la Terre autour du Soleil : le mouvement apparent des étoiles résulte d’une variation de l’axe de rotation de la Terre.
En 1838, Friedrich Wilhelm Bessel fait sauter la dernière objection à l’héliocentrisme : le « Stellar Parallax ». Si la Terre est en mouvement, la position relative des étoiles les plus proches par rapport aux plus distantes devrait changer. Un mouvement que les astronomes n’étaient pas parvenus à observer jusqu’alors.
En 1851, Léon Foucault met en évidence la rotation de la Terre sur elle- même grâce à son fameux pendule, installé au Panthéon de Paris (photo ci-dessus). La force de Coriolis entraîne l’axe d’oscillation du pendule dans un mouvement de rotation autour de l’axe vertical.