SÉCURITÉ
Le FIC réussit sa rentrée !............................................. p. 42
Après une année sabbatique, le rendez-vous conjoint du Conseil régional du Nord Pas-de-Calais et de la Gendarmerie nationale sur la cybersécurité et la confiance des échanges a réussi son retour lors de la 5e édition qui s’est tenue les 28 et 29 janvier dernier à Lille.
Avec plus de 40 nationalités représentées 2 400 personnes présentes, des salles de conférence pleines, il faut d’abord rendre hommage aux organisateurs de la manifestation qui ont réussi à faire du FIC un rendez-vous où le monde de la sécurité est présent, sans la dimension commerciale exacerbée caractérisant d’autres événements du même type. L’aspect généraliste du FIC y est peut être pour quelque chose. Pourtant, même des sujets arides comme la sécurisation des systèmes industriels ou l’intégration de la sécurité dans les processus de développement d’applications ont fait le plein démontrant par là que la prise de conscience des problématiques de la cybersécurité est une réalité. D’ailleurs le niveau des débats visait souvent les spécialistes du domaine.
Des annonces ou des intentions ?
Sur les sujets touchant plus à la sphère politique, on a une fois de plus un peu revu l’étalage de bonnes intentions. Une table ronde en particulier sur la mise en oeuvre d’une véritable politique industrielle dans le domaine de la cybersécurité, nous a largement laissés sur notre faim. Bonnes intentions et crise d’autosatisfaction sur les opportunités et la « place que devrait tenir les industriels français » dans le domaine se conjuguaient aux vides des investissements si ce n’est, étonnamment pour des industriels, de demander une action plus vigoureuse de l’État. Par ailleurs, si la présence de trois ministres passe le message que la question est importante pour le gouvernement actuel, on est resté, là aussi, dans les déclarations d’intentions et sur des effets d’annonce d’une politique qui devrait être plus coercitive ou, tout du moins, plus régulée si l’on en croit la déclaration finale de Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, lors de ce colloque. Il avait quelques heures auparavant tenu le même discours à l’occasion d’un séminaire européen à Bruxelles sur un sujet proche. La priorité sera le respect de la vie privée des citoyens, de la liberté d’expression. Mais le cadre juridique devra évoluer pour encadrer et sanctionner les abus, a déclaré en substance le locataire de la place Beauvau. À l’échelle européenne, cette construction juridique nouvelle semble déjà ardue. Au niveau mondial, elle semble cependant devoir rester un voeu pieu !<