La 4G, c’est maintenant !
EPromesse tenue ! Les opérateurs s’apprêtent à prendre en 2013 le virage de la 4G/LTE qui leur offre déjà, comme pour les mobinautes, de bien belles perspectives. Nous avons fait le point avec eux, à mi-parcours des déploiements, sur leurs spécificités, leurs divergences, leurs stratégies en termes de réseaux tant sur les utilisations personnelles que professionnelles.
n janvier 2012, Free bousculait le monde de la téléphonie avec son offre mobile. Bouygues Télécom, Orange et SFR ont eu beau démontrer par A+B que ce n’était pas forcément une saine évolution pour le marché, les consommateurs n’en ont pas vraiment tenu compte. Résultat : 5 millions d’abonnés en douze mois pour le trublion français, drivé par un Xavier Niel plus médiatique que jamais. Les « vieux » opérateurs n’ont donc pas eu d’autre choix que de réagir. Dans un premier temps, en s’alignant peu ou prou sur les tarifs du quatrième opérateur, puis en proposant des forfaits sans engagement, sans mobile subventionné. Force est de constater que Free a lancé un modèle que tous ont suivi. Le nerf de la guerre est donc ailleurs. Et la solution est toute trouvée : aller sur un terrain que ne maîtrise pas – encore – Free Mobile : la 4G. Car c’est bel et bien la force des trois opérateurs en place : une certaine puissance financière et donc une force de frappe indéniable pour les nouvelles installations et donc en « réactivité », ce qu’on appelle le time to market en langage marketing. Et en revenant sur l’année écoulée, on se rend compte que si les premières annonces relatives à la 4G remontent à mars 2012, tout s’est accéléré en fin d’année. En septembre, SFR annonce ses forfaits 4G ; le 28 novembre, coup d’envoi à Lyon ; le 18 décembre, lancement à Montpellier. L’opérateur au carré rouge peut se targuer d’avoir été certainement le plus réactif à ce jeu. Orange a bien entendu rapidement réagi, mais avec une stratégie différente, et Bouygues retient ses ardeurs avant un certain jugement de l’Arcep.