FRÉQUENCES 4G
LA GRANDE BATAILLE
Décision avant la fin mars
Voici donc ce qui cause des problèmes : l’Arcep avait ouvert l’attribution pour les fréquences 800 et 2 600 MHz. Tous les opérateurs en ont profité. Ce n’est qu’après cette attribution (juillet 2012) que Bouygues Télécom est monté au créneau, expliquant qu’il souhaitait réutiliser les fréquences 1 800 MHz pour déployer la 4G. Ses trois concurrents furieux considèrent que ce serait Difficile de ne froisser personne dans cette affaire, alors soyons factuels : le 15 juin 2011, le ministre de l’Économie, Christine Lagarde, et le ministre de l’Industrie, Éric Besson, ouvrent officiellement la procédure d’attribution des licences 4G. Le 22 décembre, l’État fait ses comptes : 3,5 milliards empochés dans la vente des fréquences 800 MHz et 2 600 MHz. Si tous les opérateurs ont obtenu des lots dans la seconde bande des 2 600 MHz, Free est privé des « fréquences en or » de la bande 800 MHz. Il hérite toutefois d’un droit à l’itinérance à souscrire non plus auprès d’Orange mais auprès de SFR, qui cumule deux blocs. Les deux bandes de fréquences 800 MHz et 2 600 MHz sont donc utilisées pour déployer la 4G sur le territoire français. Ce choix est d’ailleurs une spécificité française. En Europe, vingt pays disposent déjà de réseaux 4G/LTE sur la bande des 1 800 MHz, ce qui représente au total 31 réseaux commerciaux. Cinq autres sont en cours de déploiement dans quatre nouveaux pays. déloyal. Effectivement, Bouygues est en mesure de réutiliser ces fréquences, contrairement à Orange et SFR. Free quant à lui n’en a pas dans cette bande. Notez que la bande 1 800 MHz est actuellement utilisée pour la 2G qui achemine la voix et les SMS. C’est aussi la raison pour laquelle Bouygues ne souhaite pas encore s’exprimer à ce sujet, car il attend de savoir si oui ou non l’Arcep acceptera la réutilisation des fréquences 1 800 MHz ; décision qui doit « être rendue avant la fin mars 2013 » (lire l’encadré page suivante).