Compression et qualité d’écoute
Concernant la qualité d’écoute et la compression, la plupart des sites proposent un flux de 320 kbps quand il s’agit d’une utilisation sur ordinateur (PC, Mac ou Linux) via un player ou de 128 kbps pour les appareils mobiles. Nouveau venu avec le Nokia Music+, Nokia s’appuie sur un format eAAC+ compressé pour fonctionner en 2G mais également sur du ACC quand il s’agit de passer à une connexion haut débit (Wi-Fi ou WLAN). Aujourd’hui, c’est le site français Qobuz qui sort du lot avec une compression de 320 kbps (standard ou améliorée) pour son abonnement de base à 9,99 euros. Pour ses deux autres offres (Hi-Fi classique à 19,9 et Hi-Fi Intégral), Qobuz bascule sur « une vraie qualité CD 16 bits à 44,1 kHz. Certains albums – 2 200 selon le site – sont même disponibles en qualité studio master 24 bits jusqu’à 192 kHz » , explique Yves Riesel. Mais cela a donc un prix tant pour l’internaute que pour la société. En effet, Qobuz s’appuie sur une équipe d’une vingtaine de techniciens qui assurent le développement de la plate-forme, des players, des API pour appareils mobiles. Cela nécessite aussi une capacité de stockage très importante. « Notre infrastructure est composée de trente serveurs de 600 To de données » , poursuit le co-fondateur du site français. Du côté des deux leaders Deezer et Spotify, la compression se situe dans la moyenne avec 128 kbps pour Deezer et 160 kbps pour Spotify – flux audio au format Vorbis q5. Ils passent à 320 kbps – Vorbis q8 pour Spotify – pour toutes leurs autres formules avec abonnement avec des plates-formes développées en Flash et HTML5. Il est évident que ces deux acteurs s’accaparent une grande partie du marché. Ils annoncent ainsi respectivement quelque 30 millions de membres pour Deezer, dont 3 millions d’abonnés au service Premium, et 20 millions de membres, dont 5 millions d’abonnés, pour Spotify. Au regard de ces chiffres, nul doute que c’est entre ces deux-là que se joue la domination du marché de la musique en streaming. Leur lutte va de plus en plus loin puisqu’ils cherchent à se développer à l’international pour couvrir le maximum de pays. Ils ont également signé des accords avec la plupart des majors de l’industrie du disque et depuis peu ils ciblent aussi les fabricants de smart TV comme Samsung, LG et Toshiba.