BOUYGUES AUTORISÉ À LANCER LA 4G SUR LA BANDE 1 800 MHz
L'ARCEP COMPLÈTE L'ATTRIBUTION DES FRÉQUENCES POUR LA 4G / LTE
L’Arcep a tranché : Bouygues Télécom aura bel et bien le droit d’utiliser la bande 1 800 MHz pour faire du très haut débit mobile (4G/LTE) et ce, en dépit des vives contestations de la part de ses concurrents SFR et Orange. Depuis plusieurs mois, Bouygues Télécom ne souhaitait pas s’exprimer sur la 4G, pour une simple raison : il attendait la décision de l’Arcep pour définir sa stratégie de déploiement. La décision tant attendue est donc arrivée ces tout derniers jours : Bouygues est autorisé à réutiliser les fréquences de la bande 1 800 MHz qui servent actuellement à la 2G pour de la 4G. Toutefois, l’Arcep a mis quelques réserves dont la principale est l’obligation de restituer des fréquences selon plusieurs modalités et un calendrier précis : « Au plus tard le 1er octobre 2013, son patrimoine de fréquences dans la bande 1 800 MHz doit être réduit à un niveau inférieur ou égal à 23,8 MHz duplex (…) » et Bouygues « devra, à compter du 25 mai 2016, avoir restitué des fréquences supplémentaires dans la bande 1 800 MHz afin de ne plus y détenir que 20 MHz duplex » . En somme, l’Arcep accepte que Bouygues réutilise ces fréquences mais puisqu’il est actuellement avantagé par rapport à ses concurrents, le but est d’arriver à une équité entre tous les opérateurs. « Les sociétés SFR et Orange disposent, elles aussi, de la possibilité de demander à tout moment que leurs autorisations dans la bande 1 800 MHz soient étendues à la 4G », précise d’ailleurs l’Arcep. Le quatrième opérateur, Free Mobile, pourra quant à lui bénéficier de fréquences dans la bande 1 800 MHz, en application du rééquilibrage de l’accès au spectre prévu au titre des « mesures appropriées afin que soient respectés le principe d’égalité entre opérateurs et les conditions d’une concurrence effective ». Bouygues est donc autorisé légalement par l’Arcep à réutiliser ces fréquences à compter du 1er octobre prochain. Ce qui devrait lui permettre de rapidement accélérer en termes de déploiement de la 4G au niveau national. Un mal pour un bien ? Ou un bien pour un mal…