SELON JULIAN ASSANGE, LES ÉTATS-UNIS SONT UNE MENACE POUR INTERNET
LE FONDATEUR DE WIKILEAKS SORT DE SON SILENCE
Àquelques jours de la sortie de son ouvrage « Menaces sur nos libertés : comment Internet nous espionne, comment résister » , Julian Assange a décidé de s’adresser à la presse, après des mois de silence médiatique. Son message concerne surtout le pays qui le traque depuis qu’il a publié, sur WikiLeaks, environ 250 000 câbles diplomatiques : les États-Unis. Pour Julian Assange « depuis trois mois, la propagande bat son plein. Certes, des attaques informatiques viennent de Chine, mais elles sont au moins aussi importantes voire insidieuses à venir d’Occident. Idem pour la censure ». L’hacktiviste australien de 41 ans accuse le gouvernement américain d’être de plus en plus sous l’emprise des services secrets, et notamment de la NSA (National Security Agency). Ce qui est inquiétant, compte tenu du poids des États-Unis dans les décisions concernant l’avenir d’Internet dans le monde : « Ce sont les Américains qui sont à l’origine du Web et, dès qu’ils changent quelque chose, cela a un impact sur tous les internautes du monde entier » , a-t-il expliqué. Il souligne notamment l’utilisation des grandes entreprises par l’État américain : « Google renseigne la NSA. Quand, début avril 2010, Google a été attaqué par des pirates, c’est la NSA qui a pris sa défense (…) Google est en train de fusionner avec les instruments du pouvoir traditionnels aux États-Unis. » Il revient aussi sur le site de microblogging Twitter, qui, selon lui, résistait plutôt bien, dans le passé, à la pression du FBI qui voulait surveiller les utilisateurs. Mais cette résistance s’est relâchée depuis un an, comme le démontre par exemple, la fermeture récente du compte d’un Anonymous en Suède, pourtant riche de 60 000 followers.