« Notre offre est unique sur le marché »
Jérôme Trédan, directeur des produits Serveurs et plates-formes Cloud de Microsoft France, répond à nos questions sur l’offre Microsoft entièrement renouvelée durant ces derniers mois.
L’Informaticien : Pouvez-vous nous décrire ce que signifie la notion d’OS Cloud, ce qu’elle recouvre et ce qu’elle implique ?
Jérôme Trédan : Nous connaissons les grandes tendances qui animent aujourd’hui le marché de l’IT : le Cloud dans toutes ses dimensions – d’infrastructure, d’application, de plate-forme –, le Big Data, le Bring Your Own Device et enfin le monde des applications repensées pour tous les devices, pour toutes les plates-formes, pour la connexion aux réseaux sociaux, pour les nouvelles interfaces homme-machine. L’OS Cloud recouvre toute l’offre Serveurs de Microsoft. Il est architecturé autour du couple Windows Server, socle du Cloud privé, et Windows Azure, socle du Cloud public, pour laisser aux entreprises le choix du niveau de Cloud dont elles souhaitent bénéficier, selon leurs contraintes et leurs impératifs business. Dès lors, l’élément clé pour les équipes informatiques sera de gérer la complexité d’une infrastructure constituée de Clouds différents, mais aussi d’OS différents, d’hyperviseurs différents et d’assurer l’intégration de multiples devices au sein de son IT. C’est le rôle joué par System Center qui devient le cockpit de pilotage de tout le système d’information, du matériel jusqu’aux applications. Le couple Windows Server / Windows Azure devient ainsi le socle pour héberger et exécuter ces applications de nouvelle génération. Le dernier point de l’offre OS Cloud, est la gestion de la donnée. Avec la disponibilité prochaine d’une distribution Hadoop pour Windows Azure et Windows Server, les connecteurs à notre base de données SQL Server, une nouvelle version de notre appliance massivement parallèle (SQL Server Parallel Data Warehouse) nous avons avec SQL Server une plateforme complète de gestion de la donnée, permettant d’adresser tous les besoins des entreprises : de l’OLTP – le traitement transactionnel en ligne – à la BI en passant par le datawarehouse et le Big Data.
C’est-à-dire une plate-forme qui se veut ouverte et interopérable ?
J. T. : Exactement, aujourd’hui System Center est le pilier central de gestion des environnements hétérogènes tels que des OS Unix, Linux aussi bien que Windows Server ; tous les types d’hyperviseurs – Hyper-V, ESX de VMware ou encore Xen de Citrix – et ceci peu importe quel est le modèle de Cloud – privé, public, hybride. En termes de développement, il est aujourd’hui possible de développer des applications PHP ou Python dans Azure, créer des machines virtuelles Linux dans le IAAS Azure. Il est également possible de faire cohabiter une distribution Hadoop sur Linux avec une base de données SQL Server. C’est le nouveau Microsoft. Vous venez comme vous êtes, avec votre existant technologique et cela permet aux entreprises de bénéficier des nouveautés sans sacrifier leur existant. Ce changement culturel au sein de Microsoft est né des discussions que nous menons depuis de nombreuses années avec les directions informatiques. Nous nous sommes rendus compte que les DSI consacraient beaucoup trop de temps et d’argent à maintenir les systèmes existants et trop peu pour les nouveaux projets. Les proportions sont très importantes. En effet, seuls 14 % des montants investis sont consacrés aux développements de nouvelles applications ou nouveaux services, 20 % sont dédiés à l’amélioration des produits existants et 66 % des ressources sont consacrées à la gestion de l’existant. C’est une part considérable. Autrement dit, cela signifie que 66 % du budget sont consacrés au coût total de possession (TCO), 20 % au retour sur investissement et seulement 14 % pour l’innovation. La force de nos solutions est qu’elles sont susceptibles de répondre à ces trois problématiques : réduction des coûts, amélioration de la productivité et enfin développement de services innovants. J’ajoute que la demande de nouveaux services vient majoritairement des divisions métier. Dans quelques années, ces divisions dépenseront plus en développements applicatifs que la Direction informatique et il est important de réunir ces deux mondes dans les meilleures conditions possibles.
« Ce changement culturel
est né des discussions que nous menons avec les directions informatiques »
Les solutions Servers & Cloud ont été revues entièrement, nous entrons dans une nouvelle ère pour les produits Serveurs ?
J. T. : Nous avons renouvelé toute la gamme Serveurs avec Windows Server 2012, System Center 2012, SQL Server 2012 et l’annonce de l’offre IAAS d’Azure.
J. T. : Nous avons lancé Windows Server 2012 en septembre. Le produit a été téléchargé plus de 1 million de fois au niveau mondial, ce qui est beaucoup pour un produit Serveurs. Windows Server tourne aujourd’hui sur plus de 75 % des serveurs x86. Sur la virtualisation, nous avons très fortement progressé en atteignant les 30 % de part de marché. SQL Server est la base de données la plus vendue dans le monde en unité et représente en France plus de 42 % des bases de données livrées sur le marché. Enfin avec Azure, le succès est au rendez-vous et l’utilisation des ressources – calcul, stockage, réseau – double désormais tous les 6 mois, révélant la très forte demande des consommateurs avec des demandes très variables d’une entreprise à l’autre. J. T. : Avec le Cloud privé Microsoft basé sur Windows Server et System Center, vous pouvez – dans les murs de
« Le Cloud hybride est l’infrastructure la plus agile »
Regardez les performances d’HyperV v3 dans Windows Server 2012, regardez les performances de SQL Server 2012. Dans la période de crise dans laquelle nous sommes, nous proposons la meilleure équation économique à nos clients, les meilleures performances au meilleur prix. Par exemple : je vous mentionnais le caractère complet et intégré de notre plate-forme de gestion de la donnée, SQL Server. Eh bien toutes ces capacités sont comprises dans la même édition du produit, trois fois moins chère en moyenne que les autres offres du marché. Pour vous donner un autre exemple : avec la récente acquisition de StorSimple, leader du stockage en mode hybride combinant appliance sur site et stockage dans le Cloud Windows Azure, nous disposons d’une offre unique pour permettre à nos clients et partenaires de diviser a minima par deux leurs coûts de stockage.
Quelles sont les positions de Microsoft sur les différents segments qui composent cette offre – SQL Server, Windows Server, Hyper V… ? Pouvez-vous nous décrire la notion de Cloud hybride que vous mettez fortement en relief ?
l’entreprise – retrouver tous les avantages du Cloud computing : mutualisation des ressources informatiques – et donc meilleure utilisation de la puissance grandissante des serveurs – pour fournir des capacités informatiques à la demande des utilisateurs – puissance de calcul, stockage, réseau – au travers de la fourniture de services – applications, poste de travail complet, données… Avec le Cloud privé, nous sommes dans une logique d’optimisation, de flexibilité, d’agilité du système d’information. C’est un domaine très prisé par les grandes entreprises et les administrations. Avec le Cloud public Microsoft et Windows Azure, les entreprises iront directement chercher ces capacités informatiques dans les datacenters Microsoft. Plus besoin finalement d’investir dans des infrastructures complexes et couteuses à maintenir. L’entreprise se concentre sur son coeur de métier : l’application ou le service qu’elle souhaite proposer au marché ou qu’elle souhaite elle-même utiliser. Elle ne paiera au final que ce qu’elle utilise. Mettre en place une infrastructure hybride, c’est donc pouvoir bénéficier du meilleur des deux mondes en fonction de la typologie de ses applications, de leur consommation plus ou moins ponctuelle en ressources IT, etc. C’est ce vers quoi l’IT s’oriente. Et c’est ce que propose Microsoft avec une symétrie progressive de code entre Windows Azure et Windows Server. Cette plate-forme pour un Cloud Hybride bénéficie d’outils communs pour la gestion des identités (Active Directory), l’administration des applications et des VM (System Center), la virtualisation (Hyper-V) et la plate-forme de développement. Cette cohérence entre Clouds public et privé permet à nos clients de construire leurs Clouds Hybrides à la carte, en fonction des exigences de leurs activités. De ce point de vue, notre offre est unique sur le marché.
Quels sont les avantages des solutions Microsoft par rapport à ses concurrents en matière de BYOD ?
J. T. : Nous venons d’annoncer la nouvelle version de Windows Intune. Face à l’hétérogénéité des parcs informatiques et à la recrudescence des équipements mobiles multi plates-formes en entreprise, nous avons décidé d’intégrer Windows Intune à notre stratégie OS Cloud. Grâce à notre nouvelle solution d’administration unifiée, les équipes informatiques peuvent à partir d’une seule console, gérer et sécuriser tous les environnements des collaborateurs de l’entreprise – poste de travail et Mobile Device Management –, quels que soient l’équipement utilisé et le lieu où ils se trouvent. Intune prend désormais une approche utilisateur et non machine. Cela signifie que l’on paie par utilisateur et par mois. Pour un même utilisateur, il est possible de lui rattacher jusqu’à cinq terminaux – PC, smartphone, tablettes... D’autre part, Intune et System Center sont maintenant liés. Avec la dernière version de Windows Intune et de System Center 2012 Configuration Manager SP1, les entreprises peuvent centraliser l’administration d’une multitude d’équipements – PC, ordinateurs portables et appareils mobiles : tablettes et téléphones. Grâce à une console d’administration unique, les équipes informatiques gèrent l’ensemble des devices, assurant ainsi la sécurité des applications et des données mais aussi la productivité de l’environnement des collaborateurs.<