Le pilier du SI de JM Bruneau
Leader français de la vente par catalogue de mobiliers, d’équipements et de fournitures de bureau, JM Bruneau s’est lancé il y a presque cinq ans dans la refonte de son système d’information. « Nous sommes partis d’une feuille blanche pour réinventer le SI de l’entreprise jusque-là fondé sur un vieux mainframe Unisys Dorado, sur lequel on était arrivé au bout des capacités » , explique Philippe Lacroix, adjoint au DSIO et plus particulièrement en charge de ce projet de refonte. Adoptant une architecture totalement SOA, l’ensemble de ce nouveau système d’information de l’entreprise repose sur SQL Server pour les données et sur BizTalk pour tout ce qui est échanges de flux – ce système d’information irriguant un système logistique, un ERP financier, la chaîne éditique, les sites de e-commerce, etc. – tout en s’appuyant sur le nouveau serveur d’application Microsoft « AppFabric », au nom de code Dublin. Une approche, qui, il y a cinq ans, pouvait paraître très audacieuse. « À l’exception de la Logistique, tous les process étaient jusque-là construits autour du mainframe. Au démarrage du projet de refonte, nous avons commencé par modéliser tous les métiers pour les traduire sous forme d’un métamodèle de données à partir duquel on a exprimé les besoins, les contraintes, les champs de valeurs et les périmètres. On a dès le début opté pour des choix très structurants et une architecture totalement
Pour mettre à la retraite son mainframe, JM Bruneau a reinventé son système d’information en s’appuyant sur une architecture SOA servie par les technologies Microsoft. Son architecte témoigne de la capacité de SQL Server à héberger les applications stratégiques de l’entreprise.
SOA, donc un système d’information totalement orienté services avec des applications composites – afin de pouvoir mener les projets des différents métiers en parallèle » , ajoute Philippe Lacroix.
Un accompagnement en avance de phases
Un tel projet illustre bien ce que Microsoft cherche aujourd’hui à présenter au marché. Il démontre les capacités de SQL Server à s’affirmer comme la plate-forme de choix pour les applications stratégiques d’une grande entreprise. Il ne suffit cependant pas simplement d’avoir des briques disponibles, performantes, et sécurisées, il faut aussi pouvoir disposer d’un accompagnement et d’une expertise à la hauteur. Philippe Lacroix explique ainsi que « pour un tel projet à long terme, on recherchait un partenaire pérenne qui puisse nous accompagner à tous les niveaux. Microsoft Consulting Services nous a ainsi accompagné dans la mise en oeuvre des solutions et sur tous les axes de la plate-forme. Quand on a démarré ce gigantesque chantier, on a choisi de faire des choix très en avance de phase sur l’ensemble des technologies Microsoft. Nous avons pu rencontrer les équipes de la Corp et être intégrés très tôt dans des programmes TAP et notamment sur SQL Server où l’on a pu construire autour des projets Dublin – devenu AppFabric – et Velocity
(PowerPivot) mais aussi sur .NET 4.0 et WPF. Il était nécessaire de faire un tel choix, un tel pari, afin d’éviter de se retrouver à entrer trop rapidement dans des phases de maintenance alors que le projet allait encore être en plein développement. D’où aussi l’importance d’être assisté par les équipes de MCS. On ne peut évidemment se lancer dans une telle aventure sans un partenaire comme Microsoft avec une vraie vision long terme. »
Efficacité et maîtrise des coûts
Une telle refonte est souvent imposée par la vétusté du Système d’Information plus que par une recherche de ROI. Cependant, en s’appuyant sur les technologies Microsoft, JM Bruneau a pu associer nécessité d’évolution et recherche d’un retour sur investissement rapide. « En matière de ROI, on y a immédiatement gagné après avoir basculé la BU France sur le nouveau système d’information car on a ainsi diminué l’usage du mainframe et divisé sa consommation MIPS – et donc sa facturation – par deux. L’objectif est évidemment de migrer les autres BU dans les mois à venir et d’éteindre le mainframe. Il reste difficile de chiffrer les éléments ROI. Si on constate aujourd’hui qu’au travers de cette migration on n’a rien perdu en fiabilité, on réalise surtout avoir beaucoup gagné en agilité, en réactivité, en souplesse et en ouverture. Nous avons aujourd’hui la même capacité d’absorption qu’avec le mainframe, mais avec une bien plus grande évolutivité et avec une capacité d’interfaçage avec nos sites web beaucoup plus riche et beaucoup plus simple, alors que l’on subissait de nombreuses contraintes précédemment à ce niveau » , poursuit Philippe Lacroix.
Vers 2012… et au-delà
Actuellement basé sur SQL Server 2008R2, le système basculera dès cette année vers SQL Server 2012, d’abord pour profiter de la fonction AlwaysOn et mettre en oeuvre des scénarios PRA plus rapides et moins coûteux mais aussi pour profiter des nouveaux outils BI. « Aujourd’hui, on est en géo-cluster SQL Server avec deux Data-Centers très disjoints situés dans des bâtiments éloignés. L’idée, c’est d’avoir désormais des bases de données actives sur nos deux Data-Centers et de pouvoir basculer de manière immédiate » , explique Philippe Lacroix, pour qui la haute-disponibilité n’est qu’une des facettes de cette migration. La « Business Intelligence » joue également une part très importante dans la conception de leur système d’information et le choix de SQL Server 2012 : « Nous pilotons l’ensemble de nos « chiffres » – de nos activités de préparation, de suivi de nos livraisons, de notre distribution, ainsi que nos clients – au travers d’une architecture BI que l’on a souhaité d’emblée placée au coeur de la refonte du système d’information. La BI est souvent positionnée en bordure du SI, comme un ajout, une extension. Ce n’est pas le cas chez JM Bruneau où le SI alimente la BI autant que la BI alimente le SI. C’est par exemple la BI qui renvoie l’information clé aux métiers lors des contacts clients ou produit des présélections et des suggestions lorsque l’utilisateur se connecte sur le site web. Cette BI est 100 % sur SQL Server et 100 % celle de SQL Server. « Aujourd’hui, nous comptons sur les nouvelles capacités de pilotage synchrones de SQL Server 2012 pour mieux piloter l’intégration d’informations massives dans nos référentiels. En migrant vers 2011, on va gagner en supervision, en intégrité, et en véracité de la donnée affichée » , poursuit Philippe Lacroix. Si la réussite d’un projet aussi ambitieux fait la fierté des équipes, il souligne aussi l’aventure humaine que constitue le transfert d’une DSI et des équipes d’administration d’un système mainframe vers une infrastructure moderne Microsoft. « Avec très peu de formation et d’investissement d’acquisition de compétences, les équipes mainframes sont passées sur cette nouvelle infrastructure. Un vrai challenge et c’est une grande satisfaction. »