GOOGLE CAMPE À BRUXELLES
ACCUSÉ DE POSITION DOMINANTE
Ce titre est bien évidemment ironique mais avec le temps que Google passe à la Commission Européenne ces derniers mois, il ferait peutêtre bien de se trouver un logement à proximité. Depuis plusieurs semaines, Google est accusé par la concurrence de trop mettre en avant ses propres services et liens dans ses résultats de recherche. On crie au loup, à l’abus de position dominante. Google semble avoir écouté les critiques et propose à la CE diverses mesures pour distinguer ses propres services des autres, comme l’a demandé Joaquin Almunia, le commissaire européen chargé de la Concurrence. Mais justement, la concurrence ne semble pas dupe quant aux réelles intentions de Google. « Des services labellisés seraient très certainement inefficaces ou même positivement dangereux », rapporte un adversaire de Google, anonyme, car dire que ce lien appartient à Google lui donnerait une sorte de légitimité, un gage de confiance bénéfique pour le leader de la recherche. Enfin, une autre mesure dite d’« opt-out » a été proposée par Google, permettant à un tiers de demander que ses contenus soient désindexés ou qu’il puisse choisir quels contenus sont indexés et donc visibles dans les résultats de recherche. Mais ce n’est pas tout, puisque Google a été à nouveau attaqué, le 13 avril. Une plainte a été déposée contre Android à Bruxelles, par la « coalition » FairSearch qui regroupe entre autres Microsoft, Oracle et Nokia. « Google utilise son système d’exploitation pour mobiles Android comme un cheval de Troie pour tromper ses partenaires, monopoliser le marché des mobiles et contrôler les données des consommateurs » , explique l’avocat de FairSearch.