L’herbe, plus verte à l’étranger ?
Charles Vu, diplômé de l’Épita en Télécoms et réseaux, a cherché du travail pendant six mois en France… pour finalement postuler au Royaume-Uni. Témoignage. « Je suis diplômé depuis 2011 de l’Épita en spécialisation Télécoms et réseaux. J’avais choisi cette formation car elle acceptait les étudiants post-bac et semblait être complète, selon d’anciens élèves. J’ai choisi ma spécialisation par élimination entre ce que je ne voulais pas faire et ce que je pouvais faire seul. J’ai effectué mon stage de fin d’études en juillet 2012, en tant qu’ingénieur R & D et développeur iOS, chez Aerys. Durant le mois d’août, j’ai cherché un poste de développeur non junior iOS sur Paris, en adaptant mon CV et ma lettre de motivation à chaque entreprise pour laquelle je postulais. Les entreprises ne m’ont soit pas répondu, soit elles m’ont proposé une offre de (super)junior. À la fin du mois, j’ai pris une semaine de vacances à Londres où j’ai postulé dans deux ou trois entreprises qui avaient un département iOS. En moins de trois jours,
Des cours moins ennuyeux et plus collaboratifs
Les entreprises ont de plus en plus de mal à recruter, particulièrement pour les profils techniques qualifiés, devenus une denrée rare… La durée de vie d’un profil de ce type, sur le marché de l’emploi, serait de 15 jours seulement. Selon le baromètre établi par l’Afdel (Association française des éditeurs de logiciel) et Apollo Conseil & Courtage sur le secteur de l’édition de logiciels, 72 % des sociétés ont rencontré des difficultés pour recruter j’ai eu deux offres et j’en ai accepté une. Les entreprises anglaises regardent davantage le talent d’une personne que ses diplômes. Il n’y a pas d’entretien avec une personne des ressources humaines, les CV sont passés directement aux différents responsables et ce sont eux qui décident s’il est nécessaire de réaliser un entretien. Il est vrai qu’il est difficile de trouver de bons ingénieurs, mais les entreprises françaises ne font rien pour les attirer. Je travaille actuellement chez Gamesys. Les conditions de travail sont idéales : horaires flexibles, bon salaire, bureaux dans le centre de Londres, bonus selon les résultats de l’entreprise… ce que je n’ai pas retrouvé en France. »