Le filon de la cyber-sécurité
En 2012, pas moins de 45 sociétés spécialisées dans la cybersécurité ont vu le jour en Israël, selon un rapport interne de PwC.
Cible privilégiée de cyber attaques massives en tout genre – la dernière en date lancée le 8 avril par le collectif pirates Anonymous n’ayant pas occasionné de dégâts majeurs – Israël se développe à marche forcée dans la cyber-sécurité. Ces deux dernières décennies, le pays a vu émerger des leaders d’envergure mondiale tels que Check Point (1994), Aladdin ou Cyota. Il connaît désormais une seconde vague de créations d’entreprises de nature à renforcer son cluster. Tel est du moins ce qui ressort de deux récents rapports consacrés aux jeunes pousses israéliennes. Selon une étude conduite par le centre de recherche IVC, dédié au high tech israélien, neuf sociétés ayant reçu les faveurs d’un fonds d’investissement sont des spécialistes de la cyber-sécurité apparus en 2012. Mieux, à en croire un rapport interne réalisé par la filiale du groupe PricewaterhouseCoopers (PwC), pas moins de 45 entreprises de cyber-sécurité ont vu le jour l’an passé sur le territoire israélien. « Dans la mesure où la plupart de ces start-up opèrent à couvert, elles nous ont demandé de ne pas diffuser les informations les concernant » , précise Yaron Blachman, en charge du département des technologies de sécurité de PwC Israël.
Bloquer le chemin de la cyber-attaque
Les raisons de ce boom ? D’évidence, la sophistication croissante des cyber-menaces a changé la donne. À l’heure où des firmes réputées invincibles, telles que RSA ou Lockheed Martin, ont été la cible de hackers, les sociétés israéliennes se sont engouffrées dans la brèche. Sans oublier les récentes cyber-attaques menées contre Google, Facebook et Twitter, au moyen d’une faille trouvée dans Java. C’est ainsi que la firme Cyvera, fondée en 2011, a développé une technologie novatrice pour bloquer le chemin d’une cyber-attaque, au lieu d’essayer d’en traquer les méfaits ponctuels avec un patch, à l’image de la plupart des programmes anti-virus. En septembre 2012, cette jeune pousse a récolté 2,1 millions de dollars dans le cadre d’une levée