« Relever les défis du Cloud computing et de la mobilité »
Autodesk prépare le terrain à une nouvelle génération de designers travaillant en équipe dispersée dans le monde entier et accédant à la puissance du Cloud même en mobilité. Amar Hanspal nous a précisé sa stratégie de développement.
technologies cloud, on a pu les aider à non seulement réduire les prix mais également à accélérer les processus de traitement grâce à la puissance des serveurs cloud. Le deuxième exemple concerne les solutions PLM (Product Life Management) qui sont historiquement très coûteuses à déployer. Ici aussi, grâce au Cloud computing, nous sommes parvenus à ce que Salesforce a réussi à faire avec le CRM : changer les ratios économiques du déploiement de telles solutions. Sans compter que nous pouvons également segmenter les solutions PLM pour les installer dans des départements précis et que même les petites entreprises peuvent profiter de ce genre de solutions. Enfin, si on regarde le monde du design, c’est un secteur qui a toujours été orienté vers un seul utilisateur, qui décidait de ses choix d’interface, etc. Désormais ce n’est plus le cas puisqu’on peut rapprocher ces utilisateurs pour qu’ils collaborent entre eux, où qu’ils se trouvent. C’est un changement en profondeur car il remet en cause les process de design et la manière dont les équipes travaillent.
Durant ses trente ans d’histoire, Autodesk a toujours été très active sur le marché du rachat d’entreprise afin de continuer à grossir mais aussi pour adresser de nouveaux marchés, ce qui lui a souvent donné une capacité de réactivité. Est-ce que cette stratégie agressive est toujours à l’ordre du jour pour les années à venir ?
A. H. : Oui, je le pense car c’est ce que nous avons toujours fait et nous le ferons encore. C’est dans notre ADN. Nous sommes perpétuellement à la recherche de nouveaux talents. Et si vous regardez les entreprises que nous avons rachetées par le passé, elles ont souvent le même profil à savoir une grande expertise dans le domaine qu’elles adressent et sont relativement spécialisées, que ce soit dans la construction, dans la mécanique, etc. En ce qui concerne la recherche de talents, ces gens sont très prisés bien entendu mais nous nous focalisons sur les personnes qui sont réellement passionnées par ce qu’elles font. Pour l’anecdote, notre PDG est issu d’une entreprise que nous avons racheté en 2001 (Buzzsaw, ndlr). Actuellement, nous regardons par exemple les entreprises qui proposent des outils collaboratifs comme Yammer
Si le Cloud computing est extrêmement important, quelle sera selon vous la prochaine « big thing » à laquelle il faut prêter attention dès maintenant ?
A. H. : C’est bien sûr difficile à dire mais je pense à l’Internet des objets, lorsque les données seront échangées avec tout ce qui nous entoure, des capteurs sur les murs à des objets comme les Google Glass par exemple. Comment pourrons-nous donner du sens à ces données ? Pour nous, l’important est aussi de pouvoir proposer à nos utilisateurs d’intégrer ces technologies dans le design de leurs bâtiments par exemple. Dans un hôpital, des capteurs avertiront les infirmières en cas de problème d’un patient dans une chambre par exemple… Le défi est énorme.