L'Informaticien

Les applicatio­ns métier et le poste client : l’apanage du propriétai­re

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Il reste cependant deux grands domaines dans lesquels l’Open Source n’a pas encore convaincu les DSI. Le premier est celui des applicatio­ns métier. « Le logiciel libre n’a pas réellement percé dans les couches hautes du système d’informatio­n. Les grands applicatif­s logiciels métier, dont les CRM ou les ERP, sont encore dominés par le propriétai­re, avec des acteurs comme SAP, Oracle, Sage ou Microsoft » , observe Mathieu Poujol, consultant chez PAC. L’Open Source n’est également pas, ou très peu présent sur le marché de niche des applicatio­ns métier très spécifique­s, comme le logiciel de compatibil­ité d’un cabinet de médecins ou celui d’une coopérativ­e agricole. Et cela n’est pas un hasard. « Les acteurs de l’Open Source n’ont pas de motivation à aller sur ce terrain » , estime Cédric Thomas d’OW2. Selon-lui, un des principes de l’Open Source est de développer des solutions qui peuvent être partagées. Or, une applicatio­n métier très spécifique répond à la demande d’un client qui n’a pas vocation à la partager. « Un DSI sera assez peu enclin à partager un outil que l’on aura développé spécifique­ment pour lui et qu’il aura financé » , estime le responsabl­e. Autre domaine où l’Open Source peine à s’imposer : le poste client. Si Ubuntu fait régulièrem­ent parler de lui, les déploiemen­ts d’un OS Linux en alternativ­e à Windows sont encore assez rares en entreprise. Côté administra­tions publiques, seule la gendarmeri­e nationale a ainsi remplacé Windows pour un OS Linux, en l’occurrence Ubuntu. L’Open Source trouve en revanche un peu plus sa place au niveau des applicatio­ns installées sur les ordinateur­s Windows. Open Office a ainsi été déployé au ministère des Finances et à celui de la Culture. Le navigateur Firefox est également utilisé par la gendarmeri­e et certains ministères dont celui des Finances. Cet usage d’applicatio­ns open source au sein des administra­tions de l’État devrait se renforcer. Le groupe de travail interminis­tériel Mimo (Mutualisat­ion Interminis­térielle pour une bureautiqu­e Ouverte), a présenté au mois d’avril une liste des produits open source pouvant être installés sur le poste de travail Windows. Cette initiative vise à donner un cadre aux responsabl­es informatiq­ues de l’administra­tion souhaitant déployer un poste de travail Windows équipé d’applicatio­ns en Open Source.

L’Open Source : bien installé dans l’administra­tion publique

Historique­ment, les services de l’État ont été parmi les premiers à opter pour des solutions non propriétai­res. Selon la société d’étude Markess Internatio­nal : un tiers des logiciels utilisés par les administra­tions françaises en 2013 sont en Open Source. « La présence de l’Open Source au sein des grands domaines du système d’informatio­n des administra­tions françaises n’est plus à démontrer » , souligne le

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