Du rouge au vert
Il y a quelques mois, nous nous penchions sur l’apport de la technologie dans la pratique des sports d’hiver. Entre les skis intelligents et les vestes communicantes, les fabricants d’articles de sport rivalisent d’ingéniosité pour apporter toujours plus de confort et d’aide aux pratiquants. Mais la technologie n’a pas uniquement sa place en hiver… Aujourd’hui, elle est aux côtés des athlètes qu’ils soient professionnels ou amateurs tout au long de l’année. Au tennis, au football ou encore en running, bienvenue dans le sport connecté de demain. Non !, plutôt d’aujourd’hui même… Adidas et Nike, les deux poids lourds du sport, ont ouvert le bal il y a quelques saisons. Dès 2006, et avec le concept Nike+ (spécifique à Apple), Nike s’était déjà fait remarquer avec son capteur de propreté des chaussures à placer sous la semelle. Associé à un connecteur, cette solution communicante permet de recevoir des informations sur la distance parcourues, les calories brûlées, etc. Cette fois, le géant de Portland (Oregon) va encore plus loin avec le Nike+ FuelBand. Développé sous l’impulsion de Stefan Olander, vice-président de la branche digitale de Nike, ce bracelet livre de nombreuses informations sur les calories brûlées, la distance parcourue… et plus encore avec notamment la consommation d’énergie. Pour obtenir cette donnée, les ingénieurs de Nike et des scientifiques ont travaillé sur l’équivalent métabolique (MET) en corrélation avec un accéléromètre. Il s’agit d’une méthode qui permet de mesurer l’intensité d’une activité physique et la dépense énergétique. Résultat : le porteur d’un Nike FuelBand peut connaître sa consommation d’énergie dans toutes les situations – marcher à pied, courir, rouler à vélo ou se déplacer pour aller au bureau et même regarder la télévision ! En gros, Nike n’a pas seulement développé un produit pour la pratique sportive mais également un bracelet qui permet de mieux se connaître. On peut même partager les informations via ses réseaux sociaux. Sur le produit en lui-même, les équipes de Nike ont conçu plusieurs modèles en 3D avec au final un bracelet plutôt discret, si ce n’est la bande de leds (100 dont 24 en couleur). Une partie des leds blanches disposées en grille permet d’afficher les chiffres, les signes et les animations. En revanche, la bande colorée – du rouge au vert – donne l’indice NikeFuel, c’est-à-dire les efforts effectués. Cela part du rouge pour atteindre le vert, signe que le porteur a réalisé une journée pleine. À noter aussi que ce bracelet utilise un fermoir USB avec un clip afin de se connecter sur un ordinateur pour faire le point et partager les informations avec ses connais
sances. Quant aux batteries, le fabricant américain a intégré « des modèles courbes uniques puissants pour fournir assez d’énergie pour une synchronisation Bluetooth sans faille », explique-t-on au sein de la marque. Enfin, toute cette technologie embarquée se retrouve enveloppée par un polymère hypoallergénique pour plus de confort lorsqu’on le porte.
Quand le foot s’y met aussi
De son côté, Adidas a également mis au point une solution de récupération de données (MiCoach) qui a d’abord été utilisé dans le running. Spécialiste du football, le groupe allemand a tout logiquement décliné cette technologie dans le football avec MiCoach SpeedCell. À l’image de Nike, il s’agit d’un petit boîtier qui se loge dans les chaussures F50, notamment portées par Lionel Messi. C’est d’ailleurs l’Argentin qui en a fait la promotion lors du lancement, courant 2012. Avec cet appareil, il est possible d’enregistrer de nombreuses données telles que la vitesse, la vitesse moyenne