La SNCF modernise la maintenance de son réseau grâce aux smartphones
Suite à la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge en 2013, la SNCF a lancé un vaste plan de modernisation de ses activités de maintenance, mises en défaut par ce déraillement qui a fait sept morts. Parmi les mesures : l’équipement des 13 000 agents de maintenance en smartphones et tablettes. Objectif : optimiser leur tournée de surveillance et le suivi de l’en
tretien du réseau. « Nous avons démarré ce projet de manière expérimentale en 2014 et nous sommes passés en phase opérationnelle depuis le prin
temps 2015 » , explique un porte-parole de la société ferroviaire. Concrètement, environ 12 000 smartphones Samsung Galaxy Note 4 ont été distribués aux agents, ainsi que 1 millier de tablettes Galaxy Note 10.1.
Comment utilisent-ils ces appareils ? Le responsable d’équipe donne un ordre de maintenance, en disant à ses agents d’aller faire telle tournée à tel endroit. L’agent récupère cet ordre sur son smartphone ou sa tablette avec tous les détails de l’opération et notamment les éventuelles anomalies précédemment détectées. Il se rend ensuite sur le terrain avec son mobile. Lorsqu’une anomalie est constatée sur une voie, l’agent la saisie dans une application mobile dans laquelle il peut intégrer une ou plusieurs photos pour illustrer ses propos. L’application de la SNCF permet d’annoter les photos et d’entourer une partie de l’image en utilisant le stylet du Galaxy Note. « La photo est un apport considérable dans le travail des chefs d’équipe. Ils peuvent visualiser eux-mêmes l’anomalie sans aller sur le terrain. Ils savent concrètement ce que l’agent a vu. Et entre deux tournées, le chef d’équipe peut facilement comparer l’évolution de l’anomalie, de manière bien plus précise qu’avec une description textuelle »
, poursuit la SNCF. Toutes ces données sont transmises aux équipes d’entretien. Chaque compte rendu de tournée est également horodaté et stocké dans un coffre-fort numérique. Il pourra servir de preuve en cas de défaillance sur le réseau. « Les constats d’anomalies sous forme de texte ont une valeur juridique, mais pas les photos » , précise cependant la société ferroviaire. « Nous souhaitons que nos agents gardent leur jugement et ne se contentent pas uniquement de prendre des photos » , conclut
on à la SNCF.